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Démissions en cascade au sein du PDG : des signes révélateurs d’une crise majeure ?

Après Jean- François Ntoutoume Emane, il se dit que de nombreux autres hiérarques du Parti Démocratique Gabonais au pouvoir au Gabon le quitteront au nombre desquels l’ancien Secrétaire général Simplice Nguedet Manzela, suscitant moult commentaires dont ceux qui vont dans la sens d’une désintégration prochaine du PDG.

L’expérience au Gabon nous a souvent démontré que les formations politiques ont du mal à survivre à la mort de leur fondateur, soit parce qu’il s’y installe un climat délétère, soit parce que les successeurs n’ont pas suffisamment de bagou pour tenir en haleine les militants et les fixer dans le parti, soit encore parce que des querelles pour la succession que l’on appelle pompeusement ‘’guerres de succession’’ se font jour en leur sein.

Tel n’est pourtant pas le cas du Parti Démocratique Gabonais auquel feu Omar Bongo Ondimba a bien donné des bases solides quoique d’apparence selon certaines langues qui se servent des évènements actuels pour tenir pareil propos.

Cependant, les divisions observées ces temps derniers exprimées par la naissance de courants tels le « Mogabo » et « Héritage et Modernité », ainsi que les démissions en cascades d’anciens compagnons du fondateur de la « machine » dont le dernier en date de surcroît idéologue patenté, l’ancien Premier ministre et Maire de Libreville, Jean- François Ntoutoume Emane, et ce qui se dit sur les décisions que s’apprêtent à prendre d’autres hiérarques de la formation politique dont l’ancien Secrétaire général du PDG Simplice Nguedet Manzela qui va avec beaucoup d’autres camarades lui emboiter le pas dans les jours, sinon heures qui viennent, suscitent des réactions allant jusqu’à la prédiction d’une mort annoncée du parti.

D’où cette réaction :

Comme si la survie de celui-ci que l’on présente jusqu’à ce jour comme un grand parti de masse dépendait essentiellement des partants dont le mérite aurait été, à en croire le gabonais lambda, de quitter la barque plus tôt pour espérer être blanchi dans la suite de leur course politique qui exige un frottement permanent avec les foules de compatriotes qui auront du mal à croire qu’ils méritent un blanc seing.

A nouveau à l’épreuve du terrain pour les plus téméraires qui ne rêvent pas maintenant de prendre leur retraite, ils apprendront à leurs dépens parfois qu’au-delà de leur appartenance aux sociétés secrètes dans lesquelles la notion de fraternité ne supporte pas d’être battue en brèches et est de ce fait taboue, il faut en politique être proche, voire très proche du peuple si ‘’tu tiens à ce qu’un jour, il te fasse roi’’.

Ce qui vaut pour les partants vaut également pour les restants. Il y a quelques années, feu Christian Maroga dont le logo du parti présentait le Gabon à l’envers, revendiquait sa part du gâteau offert par Omar Bongo Ondimba à parts égales aux différentes formations politiques de la « galaxie présidentielle », nous racontant qu’en les recevant tous à la cité de la démocratie, l’ancien président gabonais avait justement fait le geste, ce pourquoi il ne comprenait pas que lors de la distribution du pactole qui devait suivre, son parti « gazelle » reçoive beaucoup moins que les autres.

Tout un symbole !

Ce qui nous guide sur des réflexions peut- être pas vaines : ces pédégistes qui s’en vont sont- ils réellement mus par le désir de changer et développer le pays, ce qu’attendent depuis des lustres les populations, ou réfléchissent- ils simplement comme feu Maroga ?

En d’autres termes, ont- ils cessé de pratiquer la politique du ventre ? Parce qu’à ce qui se dit, Ali Bongo Ondimba n’accède pas facilement à tous leurs vœux et n’est pas souvent prêt à satisfaire leurs caprices, Dieu seul sait combien chacun d’entre eux en a. Est- ce un tort pour le président gabonais de tenter de rajeunir la classe dirigeante du PDG quand on sait que la jeunesse constitue l’essentiel et le maillon le plus fort, le plus actif y compris au sens politique du terme de l’électorat ?

Que représentent aujourd’hui sur le terrain les « anciens camarades » en termes de mobilisation, non pas qu’ils ne soient pas utiles à l’élaboration de stratégies, encore que celles- ci connaissent une évolution semblable à celles des technologies. Le renouvellement de la classe politique, on entend de plus en plus parler dans le pays, sauf qu’il faut y mettre beaucoup de prudence, car il faut savoir qui changer, quand et comment, les effets pouvant parfois être désastreux.

C’est par exemple avec le système gérontocratique que la Chine a évolué de Mao à nos jours. Et si les caciques s’en allaient, Ali Bongo Ondimba ne serait- il pas tenté de créer une autre formation politique que le PDG ? Cela poserait un problème d’ancrage sur le terrain, c’est vrai, et pourrait alimenter l’opposition qui ne rêve que d’un populisme même béat pour montrer à l’opinion que c’est elle qui rassemble aujourd’hui et qu’à ce titre, elle mérite de gouverner.

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