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À la 6è année du mandat en cours : Appel à un examen de conscience

De nombreux observateurs estiment que la célébration des six ans de magistrature suprême d’Ali Bongo devrait être l’occasion de jeter un regard froid et lucide sur la réalité, afin que la politique y apporte enfin des réponses.

Désigné vainqueur de la présidentielle anticipée d’août 2009, Ali Bongo n’a jamais vraiment eu de répit depuis. De réformes chahutées en propositions contestées, de frondes sociales en contestations politiques, de revendications économiques en récriminations juridiques, il tient la maison Gabon autant qu’il peut, souvent avec l’appui des forces de défense et sécurité et, dans une certaine mesure, de l’appareil judiciaire. Pour la célébration des six ans de son investiture, la journée du 17 octobre a été retenue.

En attendant, le petit peuple se pose moult questions quant à son quotidien et son devenir. «On va aller célébrer les six ans, oui, mais il y a des questions auxquelles il faudra bien répondre», lance un étudiant. «Il y a trop de promesses non tenues», assène-t-il. «C’est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui y croient», poursuit-il, relevant : «Les Gabonais ne sont plus sereins. Ils se regardent en chien de faïence. On a l’impression qu’on s’espionne comme à l’ancien temps (allusion aux pratiques autrefois en cours sous le parti unique)».

Comme cet étudiant, de nombreux Gabonais souhaitent que ces manifestations soient une occasion pour le président de la République de faire son bilan et d’éclairer l’opinion sur les querelles au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) voire plus largement de l’ambiance au sein de la classe politique et même de son idée du vivre ensemble. Certains attendent qu’il donne enfin un sens politique et une explication aux nombreuses démissions enregistrées dans ses rangs, au lieu de se contenter de dénoncer des «non-événements». D’autres se demandent s’il ne doit pas avoir le courage et la lucidité politiques de reconnaître qu’il y a bel et bien une «crise politique et de gouvernance» que seule une «conférence nationale souveraine» ou un dialogue national inclusif peut résoudre. Les plus lucides affirment qu’Ali Bongo restera droit dans ses bottes, qu’il reprendra, à coup sûr, l’antienne de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Seulement, les Gabonais sont toujours en attente des résultats de cette politique. Ils attendent des explications sur la dégradation du climat social et surtout du vivre ensemble. A une dizaine de mois de la prochaine présidentielle, il est certainement temps que les discours s’efforcent de refléter la réalité et que la politique essaie d’y apporter des réponses.

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