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Révision du fichier électoral : Divergences de vues au sein de l’opposition

Si certains partis de l’opposition conditionnent leur participation à l’opération initiée par le ministère de l’Intérieur à la satisfaction de préalables, d’autres se disent disposés à y prendre part.

Ce n’est décidément pas pour demain que l’opposition s’accordera au sujet de la stratégie à adopter au sujet de la révision du fichier électoral. C’est en tout cas ce que laissent penser les divergences qui se sont exprimées ces deux dernières semaines au gré des sorties des uns et des autres. Alors qu’au terme d’une réunion le 8 octobre dernier, plusieurs partis avaient décidé de ne pas engager leurs militants dans cette opération, avant «une rencontre de clarification avec le ministre de l’Intérieur», une semaine après, un autre groupe a fait entendre un son de cloche différent.

En effet, le 17 octobre dernier, près d’une dizaine de formations politiques, réunies autour de la Convention des partis démocrates et républicains de l’opposition (CPDRO), a jugé que la politique de la chaise vide n’a jamais porté de fruits. Même qu’au Gabon, ce serait une naïveté de croire que le boycott trouve un sens aux yeux de ceux envers lequel il est initié. S’il est nécessaire de rappeler le principe du vote aux différentes formations adeptes de la stratégie du boycott, il apparaît également utile d’indiquer que l’enrôlement participe du choix et de la liberté de chaque citoyen. De même, l’opération d’enrôlement de nouveaux électeurs qui sous-tend la révision du fichier électoral, prévue chaque année, permet de donner la chance aux jeunes citoyens de s’exprimer dans les urnes. De l’avis du président du Parti socialiste unifié (PSU), porte-parole de la CPDRO, la présidentielle est «une élection capitale et majeure pour notre système politique, en ce sens que chaque électeur pèse du même poids dans l’issue du scrutin». Or, estime-t-il, «en incitant à la non participation électorale […], c’est ramer à contre courant des principes républicains. Clamer haut et fort qu’on se mette sur cette posture, consiste à prendre le peuple qui nous délègue sa souveraineté pour des têtes de mule, sinon des idiots utiles».

Si le propos de Simon Adolph Evouna peut paraître dur, il n’en demeure pas moins que les expériences du passé doivent servir d’aiguillon. Mieux : certains se demandent où a-t-il entendu parler de boycott. Le fond du débat ici réside dans la capacité à conjurer tout à la fois la défaite et la légitimation de la fraude. N’empêche, la CPDRO estime que le fait de conditionner la participation au processus d’enrôlement à la satisfaction de préalables cache des desseins peu glorieux. «Persister dans cette posture nébuleuse en appelant à une grève des urnes n’est que pur malice et coup tordu qui repose sur de simples calculs de politique politicienne». Comme quoi, on n’est pas prêt d’arriver à une convergences de vues au sein de l’opposition. Mais, qui a parlé de boycott ? Exiger la satisfaction de préalables, est-ce boycotter ? Visiblement, la langue française n’a pas le même sens pour tous…

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