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Étienne Bito’o, toujours au top à 35 ans

Très peu bavard et discret dans la vie, il a démarré sa carrière de footballeur dans le national foot à 18 ans du côté de Mangasport en 1998 et, contrairement aux joueurs de sa génération, continue à faire parler sa technique et son jeu dans un contexte où certains se font remarqués par des actions en dehors du stade que dedans. Portrait.
Etienne Panayotis Bito’o, 35 ans, 9 mois et 21 jours a retrouvé le maillot de l’équipe nationale. Même si ce n’est pas avec l’équipe fanion, il retrouve la tunique nationale, 5 ans après l’avoir quitté à l’occasion d’un match amical face à Oman avec Gernot Rohr en 2010. C’est donc avec beaucoup d’humilité que cet adepte du travail dur et bien fait a accueilli cette sélection. Lui qui a été appelé en remplacement de Romaric Rogombé forfait pour ce match face au Tchad. Affublé du dossard « 9 », il a joué meneur de jeu et a tenu la dragée haute jusqu’à son remplacement à la 69ème minute.

Au fil du temps, son talent semble ne pas avoir vieilli malgré les commentaires. Partout où il passe, impossible de rester impassible devant cette figure emblématique du football national. Parfois certains supporteurs ne se gênent pas de le taquiner en le traitant de « vieux » et de lui demander de laisser la place à plus jeune que lui. Pourtant, les réponses à ces quolibets il les donne sur le terrain, soit en inscrivant des buts pour son équipe, soit en donnant des balles de but à ces coéquipiers du FC 105. La preuve il a terminé cette saison 2014-2015 avec 3 réalisations de moins que le meilleur buteur du national foot (7 buts).

A son retour au pays en 2011, après des expériences au Portugal, en Afrique du Sud, en Géorgie et à Oman, beaucoup vendaient déjà sa peau en affirmant qu’il était revenu pour terminer sa carrière et profiter de son statut d’ancien international. Or depuis son arrivée, il a fait les beaux jours de Missile, O’mbiliaziami et du FC 105 dans lequel il a terminé meilleur buteur du club. D’ailleurs il en redemande toujours plus. Voici un exemple de longévité dans le sport national, qui ne s’est pas révélé comme bon nombre de ses coéquipiers à travers des histoires extra sportives.

Appelé pour la première fois en mai 2000, les supporters de l’équipe nationale se souviennent surtout de cette soirée où il a été le héros d’une équipe des Panthères qui était allée s’imposer en 2005 en Algérie 0-3, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, en ayant signé un doublé.

Mikel Doussengui

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