Une frange des députés du Parti démocratique gabonais (PDG) conduite par André Dieudonné Berre, député du 2e siège du 1er arrondissement de Libreville, a fait une déclaration le 21 octobre dernier, dans laquelle elle réaffirme son soutien au distingué camarade, président de cette formation politique, Ali Bongo. Mais au-delà de cette « loyauté » déclarée du bout des lèvres, plusieurs personnes s’interrogent sur les réelles motivations de cette sortie, qui coïncide avec l’arrivée très prochaine du Premier ministre devant le parlement, dans le cadre de la défense de son programme de politique générale.
Cette sortie du bois intervient dans un contexte de mise à mal de la cohésion au sein du groupe parlementaire PDG, qui pourrait, si l’on y prend garde, compromettre le succès l’examen du projet de politique générale du gouvernement. Examen de passage attendu pour la semaine prochaine.
Rappelons que lors de la dernière interpellation du gouvernement à l’assemblée nationale, le porte-voix des députés frondeurs, Alexandre Barro Chambrier, membre fondateur du courant Héritage et Modernité, avait donné de sueurs froides au Premier ministre, dont un pan de l’avant projet dévoilant les prévisions économiques avait été taillé en pièces par les députés PDG en rupture de ban avec le sommet du parti. Depuis leur sortie du 27 juin, les membres de H&M n’ont de cesse de rappeler que les intérêts du Gabon passent avant ceux de leur formation politique.
La peur de la motion de censure, lors de la présentation du programme de politique générale par le Premier ministre, dans un semaine, fait visiblement monter la pression.
Reste à H&M de ne pas se laisser distraire par la duplicité dont font preuve certains élus PDG, officiellement déclarés de ses rangs. L’avenir de ce parti se joue plus que jamais du côté de l’Assemblée nationale.
