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Liberté de la presse : Le cas gabonais en réflexion à l’UOB

A l’occasion de la célébration de la première édition de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, la liberté d’opinion et la liberté d’expression ont été au cœur d’une conférence organisée à l’Université Omar Bongo (UOB).

Dans la journée du 3 novembre courant, une conférence a été organisée au département des sciences de l’information et de la communication de l’Université Omar Bongo (UOB), dans le cadre de la célébration, en différé, de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Placée sous l’égide de l’Organisation des Nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), cette rencontre, qui a vu participation de professionnels des médias et de quelques étudiants, a été animée par Pamphile Mebiame Akono et Patrice Moundounga, enseignants à l’UOB.

Durant les échanges, il s’est agi de réfléchir sur la situation de la liberté d’expression et la liberté d’opinion au Gabon, sans éluder les pressions subies par les journalistes. Si, au cours des débats, les intervenants se sont accordés sur le fait qu’il reste des choses à faire en vue d’une plus grande liberté de la presse au plan national, tout en appelant les professionnels à plus de responsabilité, pour certains, à l’instar de Patrice Moundounga, qui perçoit le journaliste comme «une personne physique ou morale pratiquant à titre régulier ou professionnel la collecte et la diffusion d’informations au public par l’intermédiaire de tout moyen de communication de masse», en dépit de la menace qu’il peut constituer pour certains, le journaliste participe à la conscientisation de l’opinion. Pour cet enseignant du département des sciences politiques, le journaliste permet à la citoyenneté de muter plutôt que de décliner. De ce point de vue, il serait important que les Etats protègent les professionnels de l’information, malheureusement victimes de crimes divers dans de nombreux pays.

Toutefois, les conférenciers et intervenants ont admis qu’il revient également aux professionnels de l’information d’exercer leur métier dans le respect des règles, notamment s’agissant de la question récurrente de la présomption d’innocence. Les conférenciers ont également appelé à la neutralité des journalistes, alors qu’en dehors de quelques articles du Code de la communication et de la Constitution, aucune disposition ne leur confère la protection contre les agressions ou les meurtres. Un manquement qui a fait promettre au représentant de l’Unesco au Gabon qu’une réflexion sera menée en collaboration avec les pouvoirs publics, en vue de mieux protéger les journalistes. «Le Gabon doit être favorable à l’information libre, indépendante, irrévérencieuse, et doit défendre la liberté d’expression, sans oublier la liberté de conviction et de croyance», a-t-il dit. Livrant le message de la directrice générale de l’Unesco, son représentant au Gabon a lancé : «La liberté d’expression et la sécurité des journalistes sont des piliers des sociétés démocratiques .Il est essentiel pour la démocratie et la bonne gouvernance de s’assurer que chaque journaliste peut faire son travail en toute sécurité». «S’attaquer à des journalistes, c’est s’attaquer au principe même de la liberté d’expression», s’est, par ailleurs, écriée Irina Bokova, estimant qu’il y a intérêt à «assurer et renforcer la sécurité des journalistes».

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga (stagiaire)

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