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Etat-civil d’Ali Bongo Ondimba : L’Union nationale porte plainte contre Serge William Akassaga

Le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN, opposition) Paul Marie Gondjout a déposé ce mercredi , à Libreville devant le cabinet du procureur de la République, une plainte contre l’ancien maire du troisième arrondissement de la commune de Libreville Serge William Akassaga, pour faux en écriture publique et usage de faux, a rapporté un journaliste de l’AGP.

« Ce matin j’ai déposé devant le cabinet du procureur de la République une plainte pour faux en écriture publique et usage de faux contre l’ancien maire du troisième arrondissement de la commune de Libreville, M. Serge William Akassaga Okinda », a déclaré Paul Marie Gondjout rappelant par la suite le contexte de sa démarche auprès de la justice.

«Le 29 mai 2009, l’ancien maire du 3e arrondissement de la commune de Libreville avait délivré un acte de naissance à M. Ali Bongo Ondimba, lequel lui a donné la possibilité de constituer un dossier de candidature pour se présenter à l’élection présidentielle, et donc de devenir, quelques temps après, le président de la République», a rappelé le secrétaire exécutif adjoint de l’UN, avant d’affirmer qu’il s’agirait, en réalité, d’un faux document.

« La plainte de ce jour s’adresse directement à celui qui a établi et signé l’acte de naissance qui a conféré le droit à M. Ali Bongo Ondimba de se présenter à l’élection présidentielle de 2009 », a-t-il ajouté.

Selon lui, les précédentes plaintes déposées par d’autres membres de l’opposition concernant cette même affaire d’acte de naissance, auraient été rejetées par le parquet de Libreville du fait de l’immunité dont jouissait le président Ali Bongo Ondimba.

« Si les autres plaintes ont été rejetées, c’est parce que les magistrats qui se sont saisis de l’affaire ont estimé que monsieur Ali Bongo Ondimba jouissait d’une immunité présidentielle que lui conférerait la Constitution», a-t-il expliqué.

Le secrétaire exécutif adjoint de l’UN qui relevait un certain nombre d’incohérences quant à l’établissement de cet acte d’état civil, parmi lesquelles le lieu de délivrance du document, le lieu de naissance et le nom de l’intéressé, a interpellé la justice gabonaise à faire toute la lumière sur cette affaire.

« Nous déposons une plainte au parquet de Libreville et nous allons voir réellement si la justice gabonaise va se saisir d’un problème qui est important pour les Gabonais », a-t-il conclu.
Depuis la tenue de la présidentielle de 2009 de nombreux acteurs politiques et de la société civile ne cessent de contester l’authenticité de la nationalité gabonaise du président, celle de ses actes de naissances et surtout de son lieu de naissance.

Malgré un extrait d’acte de naissance publié par les archives du service central d’état civil du ministère français des Affaires étrangères, basé à Nantes et surtout le testament d’Omar Bongo Ondimba datant de 1984 qui place Alain Bernard Bongo parmi ses quatre enfants légitimes, entre autre enfants naturels et enfants adoptifs, la polémique en registre plusieurs rebondissements depuis la publication en 2014 d’un livre du journaliste français Pierre Péan, Nouvelles affaires africaines, dans lequel il situe les origine du président au Biafra, un Etat du Nigéria.

L’affaire a depuis 2015 pris une tournure politico-familiale avec la plainte déposée par la demi-sœur d’Ali Bongo Ondimba, Maïsha Onaïda Bongo Ondimba, l’une des 54 héritiers déclarés de l’ex-président gabonais par ailleurs petite fille de l’Opposant Zacharie Myboto.

Son avocat Éric Moutet a évoqué de grands enjeux financiers dans une vidéo publiée par des médias français.

Mais pour l’Union nationale l’enjeu est surtout politique à sept mois de la présidentielle prévue pour se tenir en août.

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