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Suite aux propos de Moubelet-Boubeya : La colère du Front de l’opposition

Ecœurés par les propos du ministre de l’Intérieur selon lesquels aucun opposant ne sera élu tant qu’il sera en poste, le Front de l’opposition s’est fendu d’une cinglante déclaration au Premier ministre.

«Aucun opposant ne pourra être élu tant que je serais ministre de l’intérieur». Ces propos attribués au ministre de l’Intérieur n’ont visiblement pas plu aux membres du Front de l’opposition pour l’alternance, qui ont saisi le Premier ministre. Dans une déclaration publiée le 4 février courant, la plate-forme de l’opposition estime que ces propos corroborent la déclaration du Premier ministre français, pour qui «Ali Bongo n’a pas été élu comme on l’entend». «Provenant d’une autorité investie d’une mission électorale, ces propos sont d’une particulière gravité, en ce qu’ils violent l’obligation d’impartialité à laquelle elle est tenue, et plus grave, ils confirment nos craintes, sur la volonté du gouvernement de garantir l’organisation d’un scrutin libre et transparent», a soutenu la coalition de l’opposition.

Les membres du Front concèdent que les propos de Pacôme Moubelet Boubeya entrent en «parfaite cohérence avec l’attitude de Guy Bertrand Mapangou, qui, en cette même qualité, s’était affranchi de la même obligation d’impartialité, en appelant publiquement à la candidature d’Ali Bongo Ondimba, et en consignant par anticipation à son bénéfice, les sommes nécessaires au règlement de sa caution». «Ce faisceau d’indices graves et concordants, relevés à la charge des ministres de l’intérieur, justifie toutes les résistances opposées par ces derniers, aussi bien dans le respect de la loi que dans la mise en œuvre des résolutions arrêtées d’accord-parties, dans le sens d’améliorer le processus électoral», a poursuivi le Front qui, dans le même temps, note que ces attitudes «graves et équivoques» n’ont jamais été condamnées, aussi bien par le président de la République que par le Premier ministre.

Pour le Front, il apparaît clairement que le gouvernement affiche sa volonté d’organiser «un coup d’Etat électoral». «Fort de ce qui précède, les partis politiques et les membres de la société civile libre, signataires de la présente déclaration, prennent à témoin l’opinion nationale et internationale, sur la menace que le gouvernement fait désormais peser sur la sécurité de chaque leader d’opinion au Gabon», ont averti les membres du Front, qui demandent au Premier ministre de saisir l’Organisation des Nations-unies (Onu), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), afin qu’«elles assurent au Gabon, un accompagnement conséquent, permettant aux Gabonais de choisir librement leurs dirigeants et de vivre des lendemains électoraux apaisés».

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