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Présidentielle 2016 : Le défi de la mobilisation

Au regard de la faible mobilisation enregistrée lors de la célébration du 6e anniversaire l’Union nationale et des méthodes utilisées par Jean Ping pour attirer du monde, d’aucuns se demandent si la participation populaire et militante est encore au rendez-vous.

Le 13 février dernier au quartier Ancienne Sobraga dans le 1er arrondissement de Libreville, le spectacle était saisissant. L’épreuve de force entre l’Union nationale et la Convention citoyenne pour l’alternance et le changement lancée ce jour-là même par Jean Ping était perceptible. «Ils n’ont pas compris qu’ils sont les plus faibles et qu’ils n’iront nulle part avec cette équipe de bras cassés, qui roulent pour le pouvoir », lançaient certains militants à l’encontre du directoire de l’UN. «Ils utilisent les méthodes du PDG qui ont fait tant de mal à notre démocratie, à notre jeunesse et à notre pays», rétorquaient d’autres, pointant un doigt vers les soutiens de Jean Ping.

Si l’on reconnaît que ces interrogations et sentences peuvent paraître violentes voire totalement injurieuses à l’endroit de personnalités politiques respectables, un «militant fidèle de l’Union nationale» dit déplorer l’«attitude regrettable et antipatriotique» des responsables de la formation politique où il dit être encarté depuis sa création. N’empêche, pour de nombreuses personnes rencontrées sur l’esplanade du collège N’tchoréré, en décidant d’organiser la célébration de son anniversaire le même jour que celui du lancement de la Convention citoyenne pour l’alternance et le changement, non seulement le directoire de l’UN s’est tiré une balle dans le pied, mais le résultat de ce choix pour le moins malencontreux pourrait également démontrer que Zacharie Myboto, Casimir Oye Mba et autres sont moins attractifs ou qu’ils n’ont pas usé des méthodes bien connues de rabattement des foules.

En effet, au regard de l’affluence qu’a suscité le lancement de la convention citoyenne autour de l’ancien ministre des Affaires étrangères, en course pour la présidentielle à venir, l’on s’interroge sur la véritable ambition des responsables de l’UN qui, au demeurant, continuent de militer en faveur de l’union de l’opposition.

Annoncée pour la matinée du 13 février, la cérémonie a démarré avec plusieurs heures de retard. Pour cause : le nombre de militants et sympathisants présents au siège du parti. Au même moment, la sortie de Jean Ping et ses soutiens mobilisait plusieurs centaines de personnes. Etait-ce uniquement du seul fait des quelques billets promis aux individus transportés sur les lieux de la rencontre par bus entiers ? Certainement pas, est-on tenté de répondre, alors qu’un membre de l’Union des jeunes de l’UN avouait que le peu d’affluence enregistré chez eux était essentiellement due au fait qu’en dépit de l’assurance de certains, Ping mobilise, «même si c’est avec des méthodes reconnues pour être celles du PDG et qui laissent interrogatifs sur la sincérité de l’engagement militant». Mais, à moins de huit mois de la présidentielle, la saignée pourrait se poursuivre du côté de l’UN si rien n’y est fait pour reprendre les choses en main, prédisent certains, estimant que cette mobilité des masses se fera au profit du candidat du Front de l’opposition. Pour l’heure, semble-t-il, le terrain semble ne pas être la préoccupation de l’UN qui gamberge à l’obtention d’un dialogue politique devant amener des élections transparentes et plus crédibles.

Si un membre de l’organisation, proche de Jean Ping, a parlé de «figurants» pour qualifier l’affluence à l’esplanade du collège N’tchoréré, un dirigeant du mouvement des jeunes de l’UN se demandait néanmoins si cela ne traduit pas autre chose. A moins de huit mois de la présidentielle, le défi de la mobilisation reste entier…

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