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Média : Bilie-By-Nzé et la subvention publique

«Tant que la loi ne sera pas respectée, il n’y aura pas de subvention». C’est par cette phrase que le ministre de la Communication a répondu aux interrogations sur le retard pris dans le versement de la subvention à la presse. Attendue, en effet, depuis près d’un trimestre, cette aide publique à la presse privée semble ne pas être la préoccupation du gouvernement Ona Ondo. C’est, du moins, l’impression qu’ont les responsables d’organes de presse, de plus en plus mal à l’aise avec cette question.

Disant fonder sa démarche sur les dispositions légales, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a essayé de s’expliquer sur cette question. «C’est inscrit dans la loi de finances et cette subvention existe. Elle est disponible aujourd’hui», a-t-il dit, soulignant que, comme toutes les subventions, son versement est conditionné par le respect de la loi. «On aura beau fait couler de l’encre et même de la salive, un fait demeure constant : il faut remplir un certain nombre de conditions pour accéder à la subvention. Et les récriminations des uns et des autres n’y changeront rien : quitte à ce que, cette année, personne n’ait accès à la subvention, personne ne l’aura», a-t-il lâché bravache.

Le ministre de la Communication demande aux entreprises de presse de se conformer à la loi. «Ça fait plus de dix ans que cette subvention existe. On demande simplement que la loi soit respectée. Que ceux qui créent des entités et des entreprises de communication respectent le Code la communication. Là, ce n’est pas une invention du ministre de la Communication, c’est le Code de la communication. Ceux qui ne respectent pas le Code de la communication ne peuvent pas avoir la subvention de l’Etat», a-t-il répété quelque peu sur la défensive, expliquant que cette aide ne vise pas à encourager l’informel ou le désordre : «La subvention vise à encourager ceux qui travaillent dans le respect de la loi. Tant que la loi ne sera pas respectée, il n’y aura pas de subvention. Une commission a été mise place pour recueillir les documents des uns et des autres et pour l’examen des dossiers», a-t-il affirmé, feignant de ne pas comprendre qu’il s’agit avant tout de soutenir la pluralité d’opinion, la liberté de la presse et la liberté d’expression.

Abordant le cas de la presse en ligne, il est revenu sur le dispositif légal. «Nous avons fait en sorte que dans les ordonnances qui avaient été prises à la dernière intersession parlementaire avant celle-ci, l’ordonnance n°18 permettait de régler pas mal des questions, notamment en ce qui concerne la presse en ligne qui, aujourd’hui (…) fonctionne sans qu’il y ait une loi (…)», a-t-il dit. «Comment est-ce que l’Etat fait pour donner la subvention dans un secteur d’activité non réglementé ? Il faut que les acteurs concernés comprennent l’intérêt de légiférer. Nous ne ferons pas autre chose que cela. Il faut légiférer. Et tant qu’il n’est pas aujourd’hui fait état de cette loi, nous ne pourrons pas donner la subvention. Donc encore une fois, répétez ce message : nous ne voulons pas sanctionner les uns et les autres. Nous voulons simplement faire en sorte que la loi soit respectée», s’est-il justifié, oubliant que tout l’écosystème numérique est à codifier et surtout que cette question relève d’un ministère à part entière, autre que le sien.

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