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Présidentielle 2016 : Daniel Ona Ondo à fond derrière Ali Bongo

S’efforçant de dresser un bilan élogieux du mandat finissant et donnant parfois le sentiment de faire du rabâchage, le Premier ministre a clairement indiqué que seul le président de la République est à la hauteur des enjeux actuels et futurs.

S’il n’a pas directement appelé à la candidature d’Ali Bongo, le Premier ministre a au moins estimé, dans une interview accordée à Jeune Afrique, que l’émergence du pays est en marche grâce aux réformes engagées et que seul le président sortant est à même de les poursuivre. Un choix clair, confinant presqu’à la défense d’intérêts personnels et particuliers. «Sans faire de triomphalisme béat, je dois dire que ce sont les acquis des réformes engagées depuis fin 2009 par le chef de l’État qui m’autorisent aussi à aborder cette année dans la sérénité», a-t-il lancé. Daniel Ona Ondo pense qu’au moment où le Gabon traverse de sérieuses turbulences économiques, «nous avons besoin d’un commandant de bord qui ait de la poigne, qui soit déterminé et qui nous fasse persévérer dans les efforts de réformes, salutaires pour nos concitoyens». «La vision du président Ali Bongo Ondimba pour le Gabon, sa détermination pour la transformation économique du pays et sa passion pour le développement durable en font le candidat naturel du Parti démocratique gabonais (PDG)», s’est-il cru obligé de dire, minimisant du coup «l’existence de débats contradictoires» internes au Parti démocratique gabonais (PDG).

Dressant le bilan du mandat finissant, le Premier ministre s’est lancé dans une sorte d’inventaire à la Prévert. «Le chef de l’État s’est donné pour vision le développement économique, social et environnemental, fondé sur le triptyque paix-développement-partage. Et on ne peut que remarquer que le Gabon d’aujourd’hui n’est plus celui de 2009», a-t-il affirmé d’autorité. Selon lui, «les choix qui ont été faits ont permis au pays de se doter d’une économie moins rentière, plus diversifiée et par conséquent moins dépendante des chocs extérieurs». «La diversification s’opère progressivement, c’est le cas dans la filière bois, les mines et l’agro-industrie. Ce qui explique la relative bonne résistance de notre économie aux effets nocifs de la conjoncture pétrolière actuelle», a-t-il avancé, avant de s’appesantir sur la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) qui, à en croire ses dires, a déjà permis la création de plus d’un millier d’emplois directs et indirects. «Nous avons, par ailleurs, procédé, de manière significative, au renforcement des capacités de production d’eau et d’électricité pour soutenir l’accroissement de la population et, surtout, le développement de notre économie. Sans parler des efforts consentis pour accélérer l’implantation des réseaux et des technologies numériques, qui nous permettent d’être aujourd’hui à la pointe en la matière en Afrique subsaharienne», a-t-il dit, poursuivant : «Le Gabon s’est doté d’infrastructures nécessaires à son développement et au renforcement de la cohésion du territoire national, notamment dans le domaine routier et dans celui de la santé».

Amené à se prononcer sur les inquiétudes des investisseurs et autres partenaires quant à l’organisation et la tenue de la prochaine présidentielle, Daniel Ona Ondo s’est voulu rassurant. «L’amélioration de la gouvernance politique a permis de réunir les conditions pour que l’on puisse organiser des élections libres, transparentes et apaisées, et pour éviter au pays des violences postélectorales», s’est-il avancé, s’efforçant de se convaincre que «les prochaines échéances devront se dérouler dans les délais constitutionnels, en conformité avec les lois et règlements de la République, et les plus hautes autorités veilleront à garantir les conditions de paix et de sécurité pour tous». «Nos institutions sont solides et stables. Et c’est de cela qu’ont besoin les investisseurs et les partenaires», a-t-il asséné.

Daniel Ona Ondo pense que les investisseurs et partenaires ne devraient «pas s’inquiéter outre mesure du jeu politique quand il s’agit de développer et de pérenniser leurs affaires». «Le changement auquel aspire le chef de l’État pour le Gabon est à notre portée. C’est pourquoi nous attachons une importance particulière à la promotion des investissements, à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion des partenariats public-privé, qui sont nécessaires à l’amélioration de la croissance et au bonheur des Gabonais», a-t-il psalmodié. Les Gabonais apprécieront…

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