Des cadres de l’Union nationale (UN) ont invité Zacharie Myboto à prendre langue avec toutes les forces sociales pour faire échec à la volonté du président de la République de prendre part à la prochaine présidentielle.
La candidature d’Ali Bongo à un deuxième mandat suscite manifestement un ensemble de réactions individuelles et collectives visant à la faire échouer. C’est ainsi que, le 9 mars dernier, des cadres de l’Union nationale ont appelé «chaque Gabonaise et chaque Gabonais, engagé ou non dans l’action politique, se réclamant de la majorité ou de l’opposition, à se joindre à leur initiative et exercer les pressions qui conduiront les chefs de partis politiques, les chefs et responsables des différentes confessions religieuses, les leaders des syndicats et de la société civile, à adhérer à une dynamique (visant) à barrer la route ( à cette candidature)». «Notre survie en tant que nation en dépend», a affirmé un commissaire national à l’UN.
Pour ces cadres, la situation de «chaos» dans laquelle a été plongé le pays, depuis le «coup d’État électoral du 3 septembre 2009», est plus que jamais insupportable. «Dans un silence assourdissant, la nation exprime le doute qui désormais l’habite et son inquiétude pour l’avenir. Nous ne pouvons donc rester insensibles à la dérive autocratique d’Ali Bongo Ondimba qui, avec ses amis, a décidé d’installer notre pays dans l’obscurantisme et de bannir les Gabonais», a déclaré Minault Maxime Zima-Ebeyard.
Disant fonder leur initiative sur la défense de la Constitution, notamment en son article 10, ces élites nationales ont décidé, entre autres, d’inviter Zacharie Myboto à agir dans le sens du rassemblement pour mettre fin à «l’imposture et à la stupidité» incarnées par l’actuelle équipe dirigeante. Dans le même sens, ils disent «mettre en garde la Cour constitutionnelle, la Cenap et les forces de défense et de sécurité» tout en exhortant «avec espérance les responsables religieux, directeurs de conscience d’un peuple de croyants, à prendre toute leur place dans ce combat pour sauver le pays de ce mal qui le ronge et menace de gagner son âme». Les jours à venir s’annoncent chargés…
