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Présidentielle 2016 : «La vision d’Ali Bongo et le PSGE doivent être poursuivis pour un second mandat», dixit Thérèse Nguéma

De passage à Libreville pour le congrès d’investiture d’Ali Bongo, la coordinatrice du collectif France ABO 2016 a décliné les motivations de son mouvement.

Gabonreview : Parlez nous un peu de votre mouvement et de ses objectifs.

Thérèse Nguéma : Le collectif France ABO 2016 est une initiative personnelle qui a mûri pendant le dernier trimestre 2015. Les Gabonais de France militant au sein de la fédération du Parti démocratique gabonais, pendant pratiquement trois ans avaient le slogan « 2016 c’est bientôt ». Et je me suis dit qu’il était temps que nous passions des mots à l’acte. C’est une idée que j’ai eue. J’ai fédéré des gens autour et le 9 janvier dernier le mouvement a été lancé. Ce n’est pas un parti politique. Ce n’est pas une association politique. C’est un regroupement de personnes qui pensent que la vision d’Ali Bongo Ondimba, qu’elle soit politique, économique ou sociale, et le PSGE doivent être poursuivis pour un second mandat.

Qu’est-ce qui vous motive à croire à la réussite d’un second septennat d’Ali Bongo Ondimba quand on sait que le premier est loin de faire l’unanimité?

Si le PSGE avait été un franc succès dès sa mise en place, on aurait pu penser que les Gabonais sont des gens qui sont loin des préoccupations de leur pays, parce qu’avoir tout bon du premier coup, je n’y crois pas un seul instant. Il y a des choses qui ont été faites avec le PSGE. Le président lui-même l’a dit, il n’y a pas de honte à reconnaitre ce qui a été et ce qui n’a pas été fait. Dire que c’est un échec, non. Car, il y a des choses qui sont bien. Il y a des choses à revoir, des choses à rectifier. C’est justement pour ça qu’avec le collectif nous disons : «Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Revoyons encore pour sept ans, qu’est-ce qu’on va amplifier dans ce qui est positif, qu’est-ce qu’on va rectifier dans ce qui est, ou semble négatif».Certaines choses n’ont certainement pas été assez ou bien expliquées avant leur mise en route.

N’y a-t-il pas un risque à vouloir poursuivre avec les mêmes erreurs de casting, le même manque de communication… ?

Sauf si le président Ali Bongo Ondimba est quelqu’un qui n’a pas compris, mais ça j’en doute fort. Il écoute beaucoup les gens. Moi je vis à l’étranger, quand je regarde la façon dont il prend un peu de temps pour initier des réformes, je suis persuadée que les choses iront mieux. Lors du congrès d’investiture, j’ai été très étonnée et agréablement heureuse de voir Ali Bongo Ondimba tendre sa main pour dire à ceux qui sont partis que la maison était ouverte. Je pense qu’il y a une volonté de vraiment vouloir changer les choses. D’où son slogan «Changeons ensemble». Moi je pense que le président a les moyens de sa politique, en communiquant peut-être un peu mieux, parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont faites, mais il n’y a pas de communication autour, les gens ne savent pas. Je pense que nous sommes un peu trop impatients. Je vois, chez nous les Gabonais de France, nous avons toujours tendance à comparer la France qui a fait sa révolution en 1789 et le Gabon qui est indépendant depuis août 1960. C’est normal que le peuple soit impatient, mais je pense qu’il faut laisser aussi au président le temps de poser les actes. Entre le temps où la loi est votée, le temps où elle est promulguée et le temps où les choses se mettent en mouvement, ça ne se passe pas de lundi à vendredi. L’Etat ne peut pas tout faire.

Certains Gabonais estiment que 50 années de gestion du pays par une même famille, est un peu trop. Ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire qu’une personne autre que les Bongo préside aux destinées du pays?

Omar Bongo a été élu, Ali Bongo a également été élu. D’autres familles si c’est de cela qu’il s’agit, dans des familles gabonaises, il y a des personnalités. Nous n’avons pas besoin de sortir du sérail politique pour être candidat : la Constitution est claire là-dessus. N’importe quel Gabonais qui remplit les conditions a le droit de se présenter à la magistrature suprême. Qu’est-ce qui empêcherait des Gabonais d’être candidat? Ce n’est pas la famille Bongo Ondimba. Le débat n’est pas là. Le débat c’est qu’est-ce que nous voulons faire de notre pays, comment voulons-nous le développer et quel type de démocratie voulons-nous mettre en place en tenant compte de notre identité? Pas toujours plagier les autres.

Quels sont les objectifs du collectif ABO 2016, à l’issue des élections?

Si notre candidat est réélu, nous continuerons à expliquer et promouvoir le PSGE. Nous mènerons des réflexions et proposerons des idées à notre candidat afin d’aider notre président à bien conduire son mandat.

Et si votre candidat n’est pas réélu?

Nous faisons et nous ferons tout pour qu’il soit réélu, parce que de bonnes choses ont été faites. Nous quand nous rentrons au pays, on voit dès notre descente de l’avion, combien le Gabon change, tout de suite on voit la différence.

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