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Présidentielle 2016 : La «troisième voie» de Dieudonné Minlama

Le candidat de la Convention nationale de l’interposition renvoie dos-à-dos majorité et opposition, plaidant pour le triptyque stabilité-rassemblement-développement.

La dernière tournée à l’intérieur du pays du candidat de la Convention nationale de l’interposition (CNI) a permis de se faire une meilleure idée de son offre politique.

Dans la Nyanga, en mai dernier, Dieudonné Minlama a pointé du doigt les maux à l’origine de l’état du pays : crimes économiques, crimes rituels, injustice, impunité, tribalisme, sectarisme, etc. Des maux auxquels s’ajoutent les dissensions au sein de la majorité et les querelles internes à l’opposition. A en croire ses dires, tous ces maux montrent clairement que «les intérêts personnels partisans ont pris le pas sur l’intérêt général, sur l’intérêt du pays».

Face à cette situation, Dieudonné Minlama affirme incarner «la voie de l’espoir, de la stabilité, du rassemblement, et du développement, pour éviter aux Gabonais de choisir entre le mal et le pire». Il invite les populations à le rejoindre dans cette voie, «la seule qui puisse nous engager dans la rupture, la stabilité et le développement». «Par cette voie, je m’engage à rétablir la démocratie et à renforcer l’état de droit. Je m’engage à réconcilier les Gabonais entre eux et avec leur élite politique. Je m’engage à rétablir le dialogue et à privilégier le consensus», assure-t-il, disant vouloir «rompre définitivement avec l’impunité et tous les vices qui maintiennent notre pays dans l’obscurantisme et le non développement». «Par cette voie, je m’engage à renforcer l’unité nationale et à promouvoir la justice sociale et une justice pour tous», tranche-t-il.

Le candidat de la CNI propose donc «une nouvelle politique de planification, de développement et d’administration du territoire : la régionalisation». Grosso modo, il entend réorganiser le territoire national en six grandes régions : la région du grand Nord (Woleu Ntem et Ogooué-Ivindo), la région du grand Sud (Ngounié et Nyanga), la région de Libreville (Libreville, Akanda et Owendo), la région du centre (Estuaire et Moyen Ogooué), la région Maritime (Ogooué-Maritime) et, la région Est (Haut-Ogooué et Ogooué-Lolo). «Ces régions seront administrées par un gouvernement local, dirigé par un gouverneur et un Parlement local élu par la population. 30 % du budget de l’Etat sera alloué aux régions. La répartition de ce budget entre les régions sera effectué sur la base de deux critères : la démographie et la superficie», précise-t-il. Pour lui, cette politique permettra ainsi de «rapprocher les décideurs des populations». «Elle favorisera une meilleure prise en compte des aspirations des populations, une meilleure planification des stratégies de développement, un meilleur suivi de la mise en œuvre des politiques de développement, un dynamisme dû à la compétition politique et une décentralisation effective», assène-t-il, sans craindre de se voir opposé le statut d’état unitaire du Gabon et les trop fortes similitudes entre sa vision et le fédéralisme.

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