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A l’attention du Président et des membres de la CENAP: Demande de rejet de la candidature illégale d’Ali Bongo Ondimba

A l’attention du Président et des membres de la CENAP

OBJET : Demande de rejet de la candidature illégale d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle d’août 2016

Mesdames, Messieurs

Au moment où s’approche le simulacre d’élection présidentielle que vous vous employez à organiser, tant sont patents les manquements qui devraient mener à sa remise en cause totale et immédiate, nous voudrions tout de même attirer votre attention sur l’importance du respect, par vous, des lois, mêmes imparfaites, de la République.

Pour cela, nous voudrions clarifier, pour vous et pour tous ceux qui entretiennent la confusion sur ces sujets, le débat sur la loi, loi qui, dans ce contexte, devrait vous mener à rejeter immédiatement la candidature d’Ali Bongo Ondimba.

Il y a, certes, ceux qui posent, à juste titre, le problème de la filiation d’Ali Bongo Ondimba. Au vu de l’article 10 de la constitution gabonaise, Ali Bongo n’aurait en effet aucun droit de candidature à l’élection présidentielle d’août 2016 s’il s’avérait, comme beaucoup le soupçonnent, ne point être le fils naturel d’Omar Bongo Ondimba et de Joséphine Nkama. Mais, pour nous à la 3e Voie/DTE, l’argument de la filiation n’est point, dans ce débat, suffisant car si, par le moyen d’un test d’ADN, Ali Bongo venait à prouver au-delà de tout doute cette filiation, rien ne s’opposerait plus à sa candidature, mais le Gabon se retrouverait toujours lésé par les victoires frauduleuses des Bongo Ondimba.

D’où l’importance de ne point perdre de vue l’autre problème qui, à nos yeux, est encore plus grave car relevant du droit commun, ce même droit qui, dans des pays démocratiques comme le Brésil, a conduit à une procédure en destitution de la Présidente Dilma Rousseff sur simple soupçon de corruption et de fabrication de résultats économiques. Elle est aujourd’hui suspendue de ses fonctions pour six mois en attendant le verdict final du Sénat brésilien.

Cet autre problème dont nous parlons ici est le problème de l’usage de faux. Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui qu’Ali Bongo Ondimba a fait usage de faux pour se hisser frauduleusement à la présidence de la République gabonaise en 2009. Il y a, aujourd’hui, au moins, trois « vrais faux actes de naissance officiels » différents d’Ali Bongo Ondimba en circulation : 1) celui soumis au dossier de candidature en 2009, 2) celui publié dans le journal Le Monde le 2 décembre 2014 et celui présenté au public par l’avocat d’Onaïda Bongo, Me Eric Boutet, en mars 2016.

La question se pose alors : De combien d’actes de naissance DIFFÉRENTS doit disposer un seul homme ? Nous disons bien : « de combien d’actes de naissance différents » vu que, dans chacun des actes en circulation, on trouve des variations problématiques quant aux dates, âges et lieux de naissance des parents Bongo et Nkama, des contradictions quant à quel officiel a signé ces actes et des incohérences quant à qui a servi de témoin au moment de la signature de ces actes et à quel moment.

Or, c’est là, à notre avis, que se trouve le plus gros crime commis par les Bongo contre la République gabonaise : vu que les actes de naissance soumis par les Bongo au journal Le Monde en 2014 et à l’avocat Eric Moutet en 2016 contredisent celui soumis dans le dossier d’Ali Bongo Ondimba en 2009, il s’établit automatiquement que l’acte soumis en 2009 était un faux. La conséquence immédiate est donc qu’Ali Bongo est un président parjure qui a commis contre la République un crime de faux et usage de faux qui l’a illégalement porté à la magistrature suprême du Gabon.

Sur cette seule base, Ali Bongo aurait dû être contraint à la démission. Sur cette seule base, Ali Bongo aurait dû être destitué, puis mis aux arrêts, puis ensuite condamné à rendre à la République tous les salaires et biens acquis en tant que président parjure. Sur cette même base, Ali Bongo ne saurait être autorisé à se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2016.

Pour nous à la 3e Voie/DTE, le crime de faux et usage de faux est quelque chose qui ne peut être effacé. C’est également le seul argument juridique qui, dans ce débat sur la légitimité d’Ali Bongo Ondimba comme président de la République, ne peut être défait. Autrement dit, même si, par on ne sait quel miracle, Ali Bongo parvenait à prouver qu’il est le fils naturel d’Ali Bongo ou de Joséphine Nkama, échappant ainsi à l’argument de l’article 10 de la constitution gabonaise, la seule chose qu’il ne peut défaire est la question du faux et usage de faux. En d’autres termes, même si Ali Bongo, au titre d’une tentative ultérieure de réparer le crime primordial, venait à produire un acte de naissance qui serait jugé « vrai », la production d’un « vrai » après-coup ne peut, au regard de la loi, annuler le crime primaire puisqu’Ali Bongo a matériellement profité de cette fraude contre la République. Bien au contraire, toute production ultérieure de vrai acte confirme automatiquement la fausseté de celui de 2009 et, donc, établit le crime de faux et usage de faux au-delà de tout doute. Dans ce contexte, Ali Bongo Ondimba serait toujours coupable de faux et usage de faux vu que c’est sur la base du faux qu’il s’est frauduleusement hissé à la magistrature suprême du Gabon.

Et c’est sur cette base juridique et purement légaliste, qui relève du droit commun gabonais, qu’il doit être non seulement disqualifié de toute nouvelle prétention à quelque candidature que ce soit à quelque poste électif que ce soit en République gabonaise, mais également destitué, puis mis aux arrêts.

Si les injonctions du droit commun gabonais, qui ont vu tant d’autres citoyens arrêtés—tels Charles Odouma, ancien secrétaire cantonal à la préfecture du Cap Estérias, et Dominique Tchinga, ex-agent de la préfecture, écroués en 2013 pour avoir établi un faux acte de naissance gabonais à un sujet malien nommé Modibo Diarra (AGP, 1er mars 2013)—doivent rester lettre morte parce qu’on estimerait, arbitrairement, qu’un président de la République est intouchable et au-dessus des lois, alors le Gabon ne doit plus être considéré comme une République, mais comme une monarchie au service des Bongo Ondimba. Quand il y a faux et usage de faux au plus haut sommet de l’Etat par ceux-là mêmes qui sont supposés garantir le respect des lois tout en se pliant à ces mêmes lois, il n’y a plus d’Etat.

Il faut en finir avec ces arbitraires.

Voilà pourquoi, au titre des injonctions de l’article 66 nouveau du code électoral gabonais, qui disposent que tout citoyen jouissant de ses droits d’électeur « qui s’estime lésé ou qui a connaissance de faits ou actes de nature à constituer un cas d’inéligibilité ou d’incompatibilité peut contester une ou plusieurs candidatures devant la commission électorale compétence avant qu’elles ne soient rendues publiques dans les conditions fixées par la loi », les citoyens gabonais militant au sein de la dynamique 3e Voie/DTE demandent le rejet de la candidature d’Ali Bongo Ondimba sur la base du crime de faux et usage de faux d’ailleurs reconnu publiquement par lui-même sur RFI le 11 janvier 2015 au micro d’Alain Foka.

Fait à Montclair, New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, le 1er juillet 2016

Pour l’Equipe de la 3e Voie/DTE

Dr. Daniel Mengara
Porte Parole

S/C Bongo Doit Partir
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052
973-447-9763
https://www.latroisiemevoie.org

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