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BR Sarl : Les épargnants à la caisse

Les victimes de l’établissement de microfinance ont commencé à percevoir l’aide promise par le chef de l’Etat et son directeur de cabinet.

Comme présenté il y a quelques semaines, il ne s’agira pas d’une opération de remboursement de l’argent des épargnants de Bâtisseur de richesses (BR Sarl) mais plutôt d’une aide accordée aux plus vulnérables. La distribution de cette aide a d’ailleurs démarré le16 août dernier à Libreville, avec une certaine amertume de la part des épargnants qui n’ont reçu pour toute indemnité que 50 000 francs chacun.

Une somme versée par Ali Bongo, dont «la générosité» n’a pas manqué de susciter quelques interrogations dans l’opinion. Tenu pour responsable, à l’instar de son directeur de cabinet, de l’escroquerie orchestrée par l’établissement de microfinance ayant fait faillite, la société civile gabonaise l’accuse de se servir de la détresse des épargnants pour des fins électoralistes. Une accusation que n’a pas manqué de réfuter Roland Mba, l’un des porte-paroles du collectif des épargnants floués. N’empêche, l’on annonce que l’opération, lancée à Nzeng-Ayong, au 6e arrondissement, devrait s’étendre à travers l’ensemble du territoire national, pour une enveloppe globale de 1,5 milliard de francs.

Dans la capitale, l’aide aurait déjà été distribuée à hauteur de 150 millions de francs. Les principaux bénéficiaires sont notamment ceux dont les noms apparaissent sur la liste des victimes préalablement établie. Liste comptant prioritairement les étudiants, les femmes enceintes, les personnes malades et les retraités. Il s’agit au total de 3000 personnes pour le compte de l’Estuaire sur plus de 9000 victimes recensées dans cette province. Après Libreville, où la distribution s’achèvera ce 19 août, l’équipe chargée de la distribution de l’aide est attendue la semaine prochaine dans les provinces de l’Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Le reste des provinces devraient faire l’objet d’un nouveau programme.

Toutefois cette opération ne fait pas que des heureux. Se fondant sur le prétexte que la somme à distribuer à chacun n’ayant pas été définie à l’avance, certaines victimes se sont déjà plaintes de ce que d’autres perçoivent plus de 50 000 francs. D’autres ont fustigé le fait qu’elles n’aient pas été recensées parmi les bénéficiaires.

Après sa faillite en juillet 2015 et la fuite du gérant de la structure de microfinance, les victimes continuent d’observer une grève de la faim aux abords du ministère de l’Economie. L’affaire a récemment été portée devant la justice, en France et au Gabon.

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