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Deux favoris pour la présidentielle au Gabon

Plus de 620.000 électeurs sont appelés samedi à choisir un président. Neuf candidats sont en lice pour ce scrutin à un tour. Parmi eux le président sortant Ali Bongo et Jean Ping, soutenu par une partie de l’opposition.

Vendredi, les deux principaux candidats, le chef de l’Etat sortant Ali Bongo et Jean Ping, ex-directeur de cabinet de son père, ont tenu leurs derniers meetings, tandis que sur les réseaux sociaux, chaque partisan y allait de son commentaire voire de ses insultes.

Ali Bongo veut « aller plus loin »

« Changeons ensemble », c’est le slogan d’Ali Bongo, placardé dans tout Libreville, sous des images vantant des kilomètres de route bitumées ou la création de nouveaux emplois.

Sauf que la crise du pétrole est passée par là: des centaines de licenciements ont eu lieu dans ce secteur et seul un tiers des logements promis en 2009 ont été construits. Celui qui est décrit comme un fan de Barack Obama réfute toute accusation de dynastie, après près de 50 années de pouvoir de la famille Bongo.

« J’ai hérité de mon père, c’est bien. Mais pas de son pouvoir! Celui-là, il appartenait au peuple gabonais qui a décidé de m’en confier la destinée et je reviens vers lui pour lui dire: voilà le rapport que je fais de la mission que vous m’aviez confiée et par rapport à cette misson-là et telle que je l’ai remplie, je vous demande de me soutenir encore pour que j’aille beaucoup plus loin! »

Plusieurs affaires ont émaillé son mandat: les biens mal acquis en France et dernièrement l’affaire de ses actes de naissance. En août 2015, Ali Bongo promettait de donner une propriété familiale à la jeunesse gabonaise. Un an plus tard, il nous a affirmé que le projet d’université « était en cours ».

Jean Ping veut « redresser le Gabon »

Le chef de l’Etat connaît très bien son principal adversaire dans cette présidentielle: Jean Ping a été le directeur de cabinet de son père Omar Bongo, mais aussi le compagnon de sa soeur, Pascaline.

Jean Ping, qui aura 74 ans en novembre, promet de ne faire qu’un seul mandat s’il est élu.

« Je ne reviendrai pas sur ces engagements. Pour plusieurs raisons. La première est que si je postule à un deuxième mandat, quel âge aurai-je? La deuxième c’est que tout le monde a droit au repos. Et une fois que l’on aura redressé le Gabon, il faut me donner la possibilité de respirer un peu. »

Jean Ping est accusé par la présidence gabonaise d’avoir fait perdre plusieurs milliards de Francs CFA à l’État dans l’affaire de la mine de fer de Belinga. L’intéressé dément: sa signature n’est même pas sur le contrat affirme Jean Ping, qui dénonce à son tour « un pouvoir mensonger et faussaire ».

À la veille du scrutin, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé tous les Gabonais à exercer leur devoir civique de façon responsable et compte sur la tenue d’élections pacifiques et crédibles.

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