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Présidentielle au Gabon: derniers moments de campagne

Au Gabon, l’élection présidentielle à un tour se tient demain, samedi 27 août. Et ils ne sont plus que dix candidats. Roland Désiré Ab’a Minko a en effet annoncé son retrait hier. Il appelle à voter pour Jean Ping. Ce vendredi, c’est le dernier jour de campagne donc. Lors de la dernière élection présidentielle en 2009, des violences post-électorales et des pillages avaient secoué la ville de Port-Gentil, dans l’ouest du pays, faisant plusieurs morts. Aujourd’hui, parmi les quelque 628 000 électeurs gabonais, ils sont assez nombreux à quitter la capitale Libreville, notamment pour se rendre dans leur village où ils sont inscrits sur les listes électorales.

Les gares routières sont pleines. Dans la gare tenue par l’entreprise de transport privé, Major Transport, spécialisée dans les liaisons avec la province du Woleu-Ntem, des dizaines de personnes faisaient la queue pour prendre le bus. Le chef d’agence, Didier Ondo, a raconté que des gens avaient même passé la nuit sur place pour prendre l’autocar ce vendredi matin.

Selon Alain, un voyageur en partance pour Oyem, une partie des habitants partent en vacances, c’est la période ; d’autres rentrent chez eux pour aller voter, car c’est une spécificité de la loi gabonaise, on n’est pas forcément inscrit sur les listes électorales du lieu où l’on habite.

La crainte d’incidents

Et enfin, et c’est difficile à mesurer, il y a une partie des gens qui ont peur. Cette année, la campagne a été assez agressive. Marie-Louise, en route pour Bitam, dans le nord du Gabon, a expliqué craindre des violences post-électorales comme en 2009. Elle repart donc dans sa province d’origine au cas où : « Il y a beaucoup de gens qui ont peur que peut-être après les élections, ça puisse péter, ça peut arriver parce que ce n’est pas la première fois qu’on fait des élections ici. Nous on sait qu’en 2009, il y a eu une autre personne qui était passée, mais il y a l’autre [Ali Bongo] qui a pris le pouvoir avec force. Il y a eu certains incidents ».

Aujourd’hui, sept ans plus tard, les habitants craignent que des incidents n’éclatent à nouveau. « Oui, on a peur. Nous tous, nous sommes des humains. On a peur que ça puisse encore arriver. Je suis plus à l’aise chez moi qu’ici », confie Marie-Louise.

La première chose que je vais faire, c’est prendre ma carte d’électeur pour aller voter demain.
Des électeurs motivés

Derniers meeting des favoris

En ce dernier jour de campagne, la journée s’annonce chargée pour chacun des candidats, notamment pour les favoris que sont le président Ali Bongo et son adversaire, Jean Ping.

Le chef de l’Etat était ce matin en meeting à Franceville dans le Haut-Ogooué, un de ses fiefs. C’est là qu’est né son père Omar Bongo, dans la ville de Lewaï, rebaptisée Bongoville depuis. Ensuite, il devait aller à Port-Gentil, la ville pétrolière, capitale économique du Gabon, deuxième foyer électoral du pays. C’est également une zone plutôt favorable à l’opposition. Jean Ping vient d’ailleurs de la même province, l’Ogooué maritime. Et cette après-midi, Ali Bongo tient un meeting de clôture au stade de Nzeng-Ayong de Libreville dans le grand quartier populaire de la capitale.

Côté Jean Ping, il était avec ses alliés, Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama et Léon Paul Ngoulakia. Ils organisaient un rassemblement ce matin à Port-Gentil. A noter que les deux camps sont à la limite de se croiser à l’intérieur du pays, selon les programmes. Et là aussi, la campagne se termine à Libreville avec un meeting dans l’après-midi sur l’avenue Jean-Paul II avec artistes et des discours. Et après chacun ira voter là où il est inscrit : Jean Ping à Libreville, Casimir Oyé Mba à Nzamaligué dans la province de l’Estuaire et Guy Nzouba Ndama dans son fief de Koulamoutou.

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