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Présidentielle au Gabon: Bongo proclamé vainqueur par le ministre de l’Intérieur

Le président sortant devancerait d’une courte tête son concurrent Jean Ping à l’élection présidentielle, selon les résultats officiels énoncés en milieu d’après-midi par le ministre de l’Intérieur gabonais.

Le suspens aura duré quatre jours. Le président sortant Ali Bongo aurait remporté l’élection présidentielle au Gabon, selon les résultats proclamés ce mercredi après-midi par le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, dans une allocution retransmise à la télévision depuis le siège de la commission électorale (Cénap). Il est le seul habilité à proclamer légalement ces résultats officiels.

resultats_cenapLe dirigeant l’emporterait de justesse pour un second septennat avec 49,80% des voix contre 48,23% à son principal concurrent, Jean Ping, avec un taux de participation estimé à 59,46%. Soit, un écart de moins de 6000 voix.

Un « passage en force »

L’opposition, qui revendiquait déjà la victoire ce dimanche, rejette quant à elle ces résultats. Ses membres, contestent certains procès-verbaux du scrutin. Ceux qui siègent au Cénap se sont abstenus de voter à bulletin secret lors du vote organisé en début d’après-midi par la Commission électorale. L’un de ses délégués a dénoncé un « passage en force ».

Selon Jeune Afrique, ce sont les résultats électoraux de l’une des neuf provinces du pays qui poseraient problème. Dans le Haut-Ogooué, le fief du président et de sa famille, il aurait récolté 95,46% des suffrages avec une participation de 99,93% pour 71 714 inscrits, à en croire le procès-verbal qui devait servir de base au débat . Un chiffre contesté par son rival.

Jean Ping n’accepte pas ces chiffres

« Les Gabonais n’accepteront pas ces chiffres », a affirmé le porte-parole du candidat Jean Ping à propos des résultats. Cet ex-baron du régime du président Omar Bongo, opposant tardif après l’élection de son fils Ali en 2009 et âgé de 73 ans, prétend renverser la famille au pouvoir depuis 1967. Vers 16h, selon son équipe de campagne, certains de ses soutiens se dirigeaient vers la Cénap, afin de « réclamer la publication des résultats ». « Les heures qui vont suivre risquent d’être les heures les plus difficiles de l’histoire du Gabon », ont aussi écrit ses soutiens sur Twitter.

« Monsieur Jean Ping réaffirme vigoureusement, en accord avec l’Union européenne et les Etats-Unis, que le recomptage bureau par bureau, devient le seul moyen de garantir désormais la loyauté du scrutin », ont indiqué dans un communiqué son chargé de communication au Gabon, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, et son avocat à Paris, Me Eric Moutet.

Ali Bongo, 57 ans, a, de son côté, défendu son bilan avec des « investissements sans précédent » et la diversification de l’économie, en promettant « l’égalité des chances » et de faire mieux pour le logement.

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