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Présidentielle au Gabon: des manifestants anti-Bongo incendient l’Assemblée

L’Assemblée nationale gabonaise a été incendiée après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, contestés par le candidat déchu et ses soutiens, le mercredi 31 août.

En réaction à la proclamation de la victoire d’Ali Bongo, président sortant du Gabon, ce mercredi des manifestants ont mis le feu à l’Assemblée nationale à Libreville. Le candidat déchu évoque également « trois morts ».

Libreville est sous-tension. Ce mercredi soir, des manifestants ont mis le feu à l’Assemblée nationale, dans la capitale gabonaise. Ils protestent contre la victoire proclamée par le ministre de l’Intérieur du président sortant Ali Bongo, lors d’un scrutin polémique entamé samedi.

« Tout le bâtiment est en train de prendre feu », a indiqué à Yannick, un témoin présent sur les lieux. « Ils sont entrés, ils ont brûlé », selon l’homme, qui affirme que les forces de sécurité auraient reculé face aux manifestants. Un panache rouge et noir se dégageait dans la nuit au-dessus du palais Léon-Mba, selon des journalistes de l’AFP qui se trouvaient à distance de l’édifice.

Quelques minutes après la proclamation des résultats, en milieu d’après-midi, des partisans de Jean Ping, le principal rival d’Ali Bongo, ont tenté de se diriger vers le siège de la commission électorale aux cris de « Ali doit partir » et ont été reçus par les forces de l’ordre munies de grenades assourdissantes et de bombes lacrymogènes, relate Jeune Afrique. Les plus énervés ont brûlé ce qu’ils trouvaient sur leur passage (pneus, poubelles…), tandis que les policiers anti-émeutes étaient armés de kalachnikovs.

Les pro-Bongo démentent les violences

Vers 17h, Jean Ping, a fait état de « trois morts et plusieurs blessés ». « La garde présidentielle a reçu l’ordre de tirer sur les populations », a indiqué vers 21h le candidat à la présidentielle, qui lance un appel à l’aide à la communauté internationale.

Sur Twitter, le porte-parole d’Ali Bongo a quant à lui évoqué de « fausses rumeurs », « visant à mettre en péril l’Etat de Droit au Gabon portées par des membres de l’opposition ».

« Les heures les plus difficiles de l’histoire du Gabon »

Plus tôt dans la journée, la commission électorale, puis le ministre de l’Intérieur gabonais ont proclamé la victoire du président sortant, ainsi élu pour un second septennat, avec 49,8% des voix contre 48,23% pour son opposant majeur, Jean Ping. Ce dernier n’a pas reconnu les résultats et dénonce des malversations dans les votes, notamment dans la province fief d’Ali Bongo, où il aurait récolté plus de 95% des votes. Des membres de la commission et partisans de l’opposition ont dénoncé un « passage en force ». « Les heures qui vont suivre risquent d’être les heures les plus difficiles de l’histoire du Gabon », ont aussi écrit ses soutiens sur Twitter.

Le ministère des Affaires étrangères français a réclamé ce mercredi soir que « les résultats de tous les bureaux de vote soient publiés ». Dans un communiqué, le quai d’Orsay a fait part de son « souci de transparence » et s’est dit préoccupé par « les conditions de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle « .

Par LEXPRESS.fr avec AFP

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