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Gabon: la répression s’intensifie après la réélection contestée d’Ali Bongo

Après les violences qui ont eu lieu dans la nuit de jeudi, plus de 200 « pillards » auraient été arrêtés à Libreville, au Gabon, selon la police nationale.

Le Gabon fait face à des violences après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo, contestée par son rival Jean Ping. Plus de 200 pillards ont été arrêtés depuis mercredi à Libreville, a annoncé ce jeudi le commandant de la police nationale gabonaise suite à des émeutes. « Ils sont dans les locaux de la police judiciaire mais aussi dans les commissariats de la ville. Les pillages continuent maintenant dans les quartiers populaires », a affirmé le commandant en chef de la police nationale, Jean-Thierry Oye Zue.

« Six policiers ont été blessés », a-t-il ajouté. Parmi les civils, « il a très vraisemblablement des blessés vu la violence avec laquelle ils nous ont assaillis », a ajouté Jean-Thierry Oye Zue. Il n’a toutefois pas pu confirmer s’il y avait des morts. Des journalistes de l’AFP ont, eux, fait état de deux camions remplis de dizaines de personnes qui avaient été arrêtées, dont des femmes, menées à la police judiciaire. Ils levaient le poing en chantant l’hymne national.

Deux personnes tuées et plusieurs blessés

Selon l’opposition, deux personnes auraient été tuées et plusieurs blessées tôt ce jeudi dans l’assaut des forces de sécurité gabonaises à Libreville contre le QG de Jean Ping. « Il y a deux morts et plusieurs blessés de source sûre », a déclaré le candidat malheureux à la présidentielle.

Plusieurs personnes présentes au QG de Jean Ping auraient également été arrêtées, affirme à L’Express son avocat, Eric Moutet qui évoque « au moins une vingtaine de personnes ». Parmi eux se trouvent l’ancien Premier ministre (2012-2014) Raymond Ndong Sima, l’opposant Zachary Myboto et la fille de ce dernier, Chantal Myboto Gondjout.

Dans la nuit, c’est sur Twitter que l’opposant gabonais Jean Ping a affirmé jeudi que son QG était pris d’assaut par les forces de sécurité.

Mon quartier général de campagne est pris à l’assaut à l’instant par la garde républicaine #Gabon
— Jean Ping (@pingjean) August 31, 2016

Quelques heures plus tôt, la commission électorale avait annoncé la réélection du président sortant pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d’Ali. Cet écart marginal représente une différence de 5594 voix, sur un total de 627 805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier d’à peine 1,8 million d’habitants. L’opposition a réclamé un recomptage des voix dans tous les bureaux de vote et ses partisans sont massivement descendus dans la rue.

L’Express.fr avec AFP

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