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Gabon : la tension persiste

Les émeutes ont fait au moins cinq morts au Gabon où règne une ambiance insurrectionnelle, tandis que l’opposant Jean Ping se proclame « président élu », réclamant un recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote afin de chasser Ali Bongo.

Un policier, blessé dans les violences post-électorales qui ont touché le Gabon cette semaine, est décédé dans un hôpital de Libreville, selon le ministre de l’Intérieur.

Il s’agit du premier décès dont les autorités font état parmi les forces de sécurité (police, gendarmerie, armée, garde républicaine) massivement déployées depuis le déclenchement des troubles à l’annonce de la réélection du président Ali Bongo mercredi.

Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de jeudi dans la capitale gabonaise 24h après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle et la victoire serrée du président Ali Bongo.

Les activités économiques tournent au ralenti et peu de fonctionnaires se sont rendus au travail tandis que la ville reste quadrillée par les militaires.

Les forces de sécurité gabonaises ont arrêté plus de mille personnes durant la deuxième journée de violence suite aux résultats du scrutin.

Trois personnes auraient trouvé la mort à Libreville.

Des manifestants soutenant le camp de l’opposition ont envahi les rues de la capitale gabonaise peu après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba aux élections présidentielles.

L’ONU, l’Union européenne, les Etats-Unis et la France appellent à une meilleure transparence autour des résultats.

Le ministre de l’Intérieur Pacome Moubelet Boubeya a déclaré que ce jeudi, 800 personnes ont été arrêté à Libreville et 400 autres dans les autres provinces.

Les forces de sécurité ont été déployées après que l’Assemblée nationale a été incendié et après le blocage de certaines artères principales de la ville.

Assemblée nationale calcinée
Assemblée nationale calcinée

Ce jeudi, l’édifice était noirci par les traces de fumée et les vitres étaient brisées. Des carcasses de véhicules calcinés jonchaient les rues de la ville.

Dans une allocution, le président Bongo déclarait : « La démocratie ne peut fonctionner lorsque son parlement est attaqué ».

La police a usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule et a arrêté les personnes qui rodaient autour des décombres.

Un reporter de la BBC Charles Stephane Mavoungou rapporte que les connexions internet ont été coupées.
Au même moment, Jean Ping confiait à la BBC qu’un hélicoptère de la garde présidentielle avait bombardé le siège de son parti tuant deux personnes.

« Les attaques ont commencé à 01:00 (00:00 GMT). Il y en a eu par les airs puis des troupes au sol sont arrivé ».

Les forces de sécurité encerclaient l’édifice ce jeudi soir et ont retenu des membres de l’opposition à l’intérieur, d’après un porte-parole.

Pour le moment, il n’y a aucune précision sur le lieu où se trouve Jean Ping. Un diplomate européen assure que Jean Ping serait en sécurité.

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