spot_imgspot_img

Crise post-électorale au Gabon: l’embarras dans le camp Sarkozy

Le camp Sarkozy n’avait pour l’instant pas réagi aux résultats contestés de cette élection. Le proche entourage de l’ancien président s’est confié ce mercredi 7 septembre à RFI. Comme l’avaient fait auparavant Alain Juppé et François Fillon, les proches de Nicolas Sarkozy appellent à un recomptage des voix. Explications.

Un recomptage des voix, « qui pourrait être contre ça ? », s’insurge-t-on dans l’entourage de Nicolas Sarkozy. Un de ses plus proches soutiens émet de sérieux doutes sur la fiabilité des résultats, notamment dans le Haut-Ogooué, où Ali Bongo aurait obtenu plus de 95% des voix pour plus de 99% de participation.

« Les résultats sont quand même suspects », juge cette source qui émet également des réserves sur les résultats obtenus par Jean Ping dans certains endroits des confidences qui démontrent l’embarras du camp Sarkozy dans cette affaire. L’ancien chef de l’Etat a longtemps été proche du clan Bongo, soutenant Ali lors de la dernière présidentielle.

Mais cette fois, en pleine crise post-électorale pas question de prendre parti, du moins officiellement pour ne pas prendre le risque d’insulter l’avenir. Signe tout de même d’une possible évolution, l’entourage de Nicolas Sarkozy prend bien soin de préciser que ce dernier n’a plus aucun contact avec Ali Bongo depuis longtemps, mais qu’en revanche, il a rencontré Jean Ping il y a plusieurs mois.

Plusieurs centaines d’opposants gabonais d’Ali Bongo ont manifesté ce mercredi près du siège parisien du parti Les Républicains

La manifestation qui devait avoir lieu devant le siège a finalement été autorisée 100 mètres derrière. Qu’à cela ne tienne, les opposant gabonais ont donné de la voix en criant notamment « Sarkozy, viens chercher Ali ».

Grégory Tankes, un des organisateurs du rassemblement, explique les raison de la manifestation au micro de RFI : « Nous voulions attirer l’attention de la France et particulièrement des Républicains sur la situation de notre pays le Gabon. Nous ne voulons pas d’Ali Bongo, nous n’en avons jamais voulu. Nicolas Sarkozy nous l’a imposé en 2009. Le peuple gabonais a patiemment supporté sept ans de misère, de dictature, de torture, de maltraitance en tous genres pour la simple et bonne raison que nous voulions rester dans les clous de la Constitution. Au moment opportun, le peuple gabonais s’est exprimé massivement sur son choix. Le peuple gabonais veut sortir du bongoïsme. Nous sommes une nouvelle génération. La façon dont les Bongo et Sarkozy ont maltraité nos parents et nos grands-parents ne sera pas la façon dont nous allons nous laisser faire. Le message que nous voulons faire passer est simple : Nicolas Sarkozy, vient chercher ton copain. C’est toi qui l’a installé, c’est toi qui doit venir le récupérer, tout simplement. »

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES