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Présidentielle-Gabon : Le tango ubuesque de Ben Moubamba

Après avoir appelé à la radicalité contre le pouvoir en place, nié l’utilité du scrutin présidentiel, avant d’appeler à l’unité de l’opposition, le candidat de l’Union du peuple gabonais (UPG-radicale) est désormais un des « boucliers » d’Ali Bongo.

Depuis la publication des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 27 août 2016, ayant donné vainqueur Ali Bongo, le positionnement de Bruno Ben Moubamba est une énigme. Après avoir mené une précampagne électorale plutôt vive voire agressive aux côtés d’autres opposants tels que Jean Ping et Guy Nzouba Ndama, le candidat de la branche dite radicale de l’Union du peuple gabonais (UPG) semble s’être perdu. D’aucuns estiment que son score obtenu au terme de l’élection présidentielle lui est monté à la tête. Sinon, comment comprendre que son discours ait viré à 360° degré ?

Bruno Ben Moubamba, en plein bras-de-fer avec des policiers au palais de justice (archive). © D.R.
Bruno Ben Moubamba, en plein bras-de-fer avec des policiers au palais de justice (archive). © D.R.
Pourtant, l’opinion peut se rappeler que le jeune candidat fut l’un des premiers à appeler à une candidature unique de l’opposition, gage pour lui d’une victoire certaine face à «la tyrannie et l’oppression d’Ali Bongo et de la légion étrangère». Dans la foulée, il avait également appelé explicitement à l’insurrection populaire. En juillet dernier, il avait notamment initié une campagne de sensibilisation à Libreville, pour inviter les Gabonais à «faire la révolution». A l’époque, il estimait que «la solution (n’était) pas d’aller aveuglément à l’élection du 27 août» mais que celle-ci se trouvait dans la rue, à travers une marche vers la présidence de la République.

Crédité d’une troisième place provisoire après Ali Bongo et Jean Ping, le candidat de l’UPG dite radicale a depuis félicité celui du Parti démocratique gabonais (PDG) pour sa réélection. Il n’a d’ailleurs pas manqué de cracher son ressentiment à l’égard de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qu’il accuse être derrière les émeutes du 31 août dernier. Et depuis peu, Bruno Ben Moubamba accuse, pointe du doigt et semble se donner une position aux côtés d’Ali Bongo, allant jusqu’à proposer la formation d’un gouvernement dit d’union nationale. Pour ses détracteurs, c’est notamment sa volonté de faire partie de ce gouvernement qui explique ce revirement et ce changement de discours. Bruno Ben Moubamba aurait-il goûté à «la soupe» ?

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