L’enfant Ali Bongo en France dans les années 60-65. La polémique sur la filiation du président gabonais rebondit. C’est une enquête du journal Le Midi libre qui relance cette affaire ayant scandé la campagne électorale de l’élection présidentielle du 27 août dernier au Gabon. Photos de classes de l’époque à l’appui, ce quotidien méridional français, évoquant Ali Bongo, se fait fort de révéler « le secret de son enfance gardoise à Alès ». Sur son site Internet, Le Midi Libre publie aussi le contenu d’un entretien avec l’essayiste Pierre Péan, à l’origine de cette affaire faisant d’Ali Bongo un enfant supposé être né au Biafra. « Cela me semble bizarre, dit Pierre Péan au confrère du sud de la France, cela remet en cause mon enquête ».
Ce matin, dans une partie de la presse africaine, c’est en quelque sorte « haro sur Pierre Péan ». Le Nouveau Gabon estime ainsi que cette enquête « réduit à néant les rumeurs mais surtout les manœuvres déployées ces dernières années sur la base des écrits de Pierre Péan pour délégitimer le président gabonais » et dénonce ce qu’il appelle « le caractère factice de cette construction ».
En Côte d’Ivoire, le site Internet Koaci.com affirme que « le journaliste Pierre Péan reconnait s’être trompé dans son enquête sur Ali Bongo », et qualifie l’enquête du Midi Libre de « révélation qui fait frémir le landerneau gabonais ».
Et Cameroon-Info va encore plus loin en affirmant dans un titre manifestement en décalage avec le contenu de l’article qu’il chapeaute que « Pierre Péan reconnait avoir menti sur la filiation d’Ali Bongo ».
« La polémique n’a eu de cesse d’alimenter la campagne électorale au Gabon et Jean Ping en avait fait même son principal argument de campagne », énonce de son côté Afrique Inside. Selon ce journal en ligne, cette enquête du Midi Libre « semble discréditer les thèses de Pierre Péan, de Jean Ping et d’une grande partie des ex-caciques du parti au pouvoir ralliés à sa cause ».
