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Crise post-électorale au Gabon: le changement de ton de la France

« Le Gabon a un président. Et le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait un dialogue, une réconciliation ». Voici les propos tenus ce lundi par Manuel Valls. Le Premier ministre français demande aux anciens candidats de la présidentielle de construire l’avenir ensemble. Une déclaration qui tranche avec celle du chef de la diplomatie. Il y a un mois, Jean-Marc Ayrault avait estimé que « l’examen des recours n’avait pas permis de lever tous les doutes » sur le résultat du scrutin. Un changement de ton qui interpelle du côté de l’opposition gabonaise.

La sortie de Manuel Valls sonne comme un rétropédalage. En janvier 2016, le Premier ministre avait déclaré qu’en 2009, Ali Bongo n’avait pas été élu comme on l’entend, entraînant la colère de Libreville.

Après la réélection d’août 2016, Paris avait eu une réaction on ne peut plus froide. Pourtant ce lundi, Manuel Valls a préféré insister sur le besoin de paix dans le pays et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de l’opposant Jean Ping, s’interroge : « Est-ce que Manuel Valls parlait parce qu’il était en Afrique et qu’il nous proposait un peu une démocratie Y’a bon Banania ? Manuel Valls doit savoir que ce qu’on appelle le respect des peuples et la constante en politique. On ne peut pas vouloir une forme de démocratie en France et en Europe, et en vouloir une autre parce qu’il s’agit du Gabon ».

Pour Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le Premier ministre français aurait dû attendre le rapport final de la Commission d’observation européenne, avant de se prononcer. Selon lui, le chef du gouvernement français semble agir en pensant à une éventuelle candidature à la présidentielle française de 2017 : « On a le sentiment qu’il fait son marché en Afrique en ce moment. Ça ressemble à une position personnelle et opportuniste. Malheureusement, le peuple gabonais en est la victime. Manuel Valls a probablement parlé au nom d’un autre agenda que celui du Gabon ».

Cette marche arrière n’est pas la seule. En août, Le Tchadien Idriss Déby avait simplement pris acte de la réélection d’Ali Bongo. Vendredi 28 octobre, il est venu à Libreville pour féliciter le président gabonais.

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