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Au Gabon, le régime tabasse des journalistes

Lors de son déplacement en Côte-d’Ivoire, le 31 octobre, Manuel Valls a surpris en déclarant : «Le Gabon a un président et le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait un dialogue, une réconciliation.» Jusqu’à présent, la communauté internationale, et plus précisément les Européens, s’accordait pour émettre des «doutes» sur la réélection contestée d’Ali Bongo fin août.

Trois jours après cette sortie de Valls, des hommes en civil, parfois cagoulés et tous lourdement armés, ont investi les locaux du journal d’opposition les Echos du Nord et arrêté 14 personnes qui ont été conduites à la Direction générale de documentation et de l’immigration (DGDI) «connue pour abriter des cellules et un centre d’interrogation où la torture est systématique», explique à Libération Désiré Ename, le rédacteur en chef qui vit en exil à Paris depuis décembre 2014. Les personnes interpellées affirmeront avoir été sévèrement tabassées, tout comme la rédactrice en chef adjointe Raissa Oyasseko interpellée le lendemain et conduite à la DGDI. Où elle a été notamment battue «à l’aide d’un tuyau noir dans lequel il y avait un bois», a-t-elle écrit depuis. Une façon de dialoguer.

Maria Malagardis

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