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Jean Ping retourne à la Cour constitutionnelle pour revendiquer sa victoire

Jean Ping, via son collectif d’avocat, a déposé le 3 novembre dernier un nouveau recours à la Cour constitutionnelle pour contester la décision de cette cour qui a proclamé la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’issue du scrutin présidentiel du 27 août dernier.

Jean Ping fonde son recours en application de l’article 87 de la loi organique de la Cour constitutionnelle. L’article précise que le recours est possible « s’il y a eu fraude de l’une des parties de nature à avoir déterminé la conviction de la Cour; S’il ya eu faux témoignage reconnu par une décision de justice ; Si la décision considérée a été rendue sur des pièces fausses ; Si, depuis la décision, il a été recouvré des pièces décisives détenues par l’adversaire ».

Le recours est exercé dans le délai de quinze jours à compter de la notification de la décision attaquée. Mais celui-ci « ne suspend pas les effets de la décision dont la révision est demandée ».

Jean Ping affirme que la décision qu’il attaque lui a été signifiée le 19 octobre 2016. « Mon recours introduit au greffe de la cour constitutionnelle ce jour 02 novembre 2016 est donc recevable puisqu’ayant été déposé dans le délai légal », conclu-t-il. Le cachet du greffe de la Cour précise que le document a été réceptionné le 3 novembre 2016 à 13 h 20.

Jean Ping demande à la Cour de statuer « sur la fraude organisée et les fausses pièces produites par Monsieur Ali Bongo ».

L’opposant explique par exemple que les procès verbaux des 21 bureaux de vote annulés à Libreville par la Cour constitutionnelle à cause des ratures et surcharges sont des faux.

« Ces procès-verbaux sont en effet des faux fabriqués par le M. Ali Bongo puisque ceux que mes représentants ont reçu à la fin des opérations électorales dans chaque bureau de vote ne comportent ni rature ni surcharge », soutient-il.

« Il s’agit bien là d’une fraude de l’une des parties (Ali Bongo) de nature à avoir déterminé la conviction de la Cour et d’une décision rendue sur des pièces fausses (des faux procès verbaux fabriqués par Ali Bongo) », argumente-t-il en exigeant une « confrontation des procès-verbaux ».

Jean Ping consacre tout un paragraphe sur la province du Haut-Ogooué qui avait focalisée l’attention à cause du taux de participation frisant les 100% avec plus de 95% des suffrages acquis à Ali Bongo Ondimba, originaire de cette province.

« Dans la province du Haut-Ogooué, la Cour constitutionnelle a dénombré et proclamé 71 642 inscrits, 70 660 votants, 314 bulletins blancs ou nuls, 70 346 suffrages exprimés et 98,62% de taux de participation », rappelle-t-il.

« Ces résultats ont à l’évidence été calculés sur la base de fausses pièces. Sinon comment comprendre que selon les procès verbaux authentiques en ma possession, la commune de Moanda à elle seule totalise 454 bulletins blancs ou nuls et si l’on ajoute celle de Mounana où on en compte 147, cela fait 601 bulletins blancs ou nuls; alors que la Cour Constitutionnelle n’en dénombre que 314 pour toute la province du Haut-Ogooué », s’interroge-t-il.

« Sur la base de ces faux résultats, en proclament M. Ali Bongo président de la République, elle (Cour constitutionnelle, ndlr) s’est volontairement écartée de son rôle de Juge », conclu Jean Ping qui demande urgemment à l’institution de proclamer le vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016 sur la base des résultats issus des procès-verbaux confrontés de tous les candidats et ceux de la CENAP (Commission électorale nationale autonome et permanente).

Selon les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo a totalisé 172 990 voix soit 50,66% contre 161 287 voix pour Jean Ping soit 47,24% des suffrages. Jean Ping rejette ces résultats en bloc et se considère comme le président élu par les gabonais.

« Je ne suis pas le porte parole de la Cour constitutionnelle. Mais faut-il croire que la Cour va se déjuger », s’est interrogé mardi le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, répondant à une question d’un journaliste.

Antoine Relaxe & Xinhua

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