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Gabon : Sommet de la CEEAC, le grand coup diplomatique d’Ali Bongo

Libreville abrite, dès ce mercredi matin, le sommet des chefs d’État de la CEEAC. Ce sera l’occasion pour Ali Bongo d’évoquer avec ses pairs la paix et la sécurité dans la sous-région. Cette rencontre internationale intervient deux mois après la crise postélectorale au Gabon.

Quand Ali Bongo rassemble des chefs d’État à son chevet

Le Gabon a traversé des périodes tumultueuses au lendemain de la présidentielle remportée par Ali Bongo Ondimba. Mais Jean Ping, le candidat malheureux à ces élections conteste cette victoire et n’a cessé de remuer ciel et terre pour évincer son adversaire du pouvoir. C’est dans ce contexte particulier que se tient le sommet des Chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). À en croire Alain Claude Bilié Bi Nzé, ministre gabonais de la Communication et porte-parole du gouvernement, la paix et la sécurité y seront débattues. Aussi, la crise centrafricaine et la situation sécuritaire au Tchad et au Cameroun fragilisée par Boko Haram seront minutieusement étudiées.

C’est un véritable secret de polichinelle de dire que Ping veut déposer le président Bongo par tous les moyens. Ainsi, avait-il arpenté plusieurs chancelleries et institutions lors de ses pérégrinations occidentales pour s’accorder une faveur diplomatique. À cet effet, l’Union européenne qui a maintes fois dénoncé l’irrégularité de l’élection rendra son rapport le 7 décembre prochain. De même, l’opposition gabonaise souhaite que le sommet fasse quelques pressions sur le camp Bongo à propos des violences postélectorales. Accueillir une rencontre sous-régionale dans ce climat de division s’apparente à la réalité comme une victoire diplomatique d’Ali Bongo. De surcroit, tandis que Ping va chercher des soutiens en Europe, Bongo lui, réussit à mobiliser ses pairs africains. Une véritable dichotomie dans l’orientation politico-diplomatique des deux frères ennemis.

Quoi qu’il en soit, la présence à ce sommet de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), de Paul Kagamé (Rwanda), de Faustin-Archange Touadéra (République de Centrafrique), d’Idriss Déby Itno (Tchad) et de Manuel Pinto da Costa (Sao Tomé et Principe) serait symptomatique d’un soutien à leur pair gabonais et sonnerait ainsi comme un désaveu du camp Ping. Mais ne sait-on jamais…

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