Afin de clarifier les responsabilités et dénoncer les auteurs probables de l’actuelle banqueroute frauduleuse de la Poste SA, le Conseil d’Administration de la Poste SA, dirigé par son PDG Michaël Adandé, s’est réuni en session extraordinaire le 14 novembre 2016 à Libreville afin de trouver une solution de sortie de crise et envisager le recours aux poursuites judiciaires.
Michaël Adandé, devant les difficultés rencontrées au sein de la Poste SA depuis sa nomination, envisage de saisir la justice pour établir les responsabilités de cette situation critique. « Vous savez que la Poste SA est une société anonyme qui a connu une forte crise de liquidités, mettant les antennes de PostBank en désarroi. J’ai donc reçu instruction de réunir ce Conseil d’Administration pour voir comment saisir la justice afin de faire en sorte que les responsabilités soient définies et comprendre exactement ce qui s’est passé, savoir comment gérer désormais la Poste et faire en sorte qu’elle soit de plus en plus performante et offre des meilleures prestations à la clientèle », a déclaré l’ancien président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale, BDEAC.
Le PDG de la Poste SA a tenu à souligner les difficultés éprouvées tout au long de sa mission, notamment pour accéder à une information authentique, exhaustive et documentée, susceptible de retracer l’histoire et la situation de La Poste. Pour Michaël Adandé, les déséquilibres enregistrés sont le fait d’une déficience avérée des dispositifs des contrôles interne et externe, d’appréciation des risques, du système d’information et finalement de toute la gouvernance du groupe.
En annonçant une action judiciaire, le nouveau patron de la Poste SA voudrait-il s’en prendre à l’ancien management du groupe, par ricochet à Alfred Mabika Mouyama, son prédécesseur ? Mais, aura-t-il le courage politique de s’en prendre à ceux qui ont pillé la banque postale ?
Aujourd’hui, devant la situation catastrophique dans laquelle se retrouve la Poste SA, à qui veut-on faire porter le chapeau ? Quand on sait que la Post Bank a été amputée, comme bien d’autres établissements parapublics du pays, par les hobereaux du régime BOA, qui n’ont pas hésité à contracter des emprunts de plusieurs milliards qu’ils n’ont jamais remboursés.
Le PDG de la Poste SA a tenu, avant d’adresser une plainte en bonne et due forme, à soumettre au Conseil d’Administration certains rapports dressés par les auditeurs et les services internes de la poste.
Michael Adandé ira-t-il jusqu’au au sommet de l’Etat pour dénicher et demander des comptes aux véritables responsables de la faillite de la PostBank ?
Nous y reviendrons…
Aria Starck
publié le 23 Novembre 2016
