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Centrafrique : le Gabon et le Burundi vont enquêter sur les Casques bleus soupçonnés d’abus sexuels

Le Gabon et le Burundi ont répondu jeudi par la fermeté aux conclusions de l’enquête de l’ONU et promis des sanctions si les accusations d’abus sexuels étaient confirmées.

Trois jours après la publication du rapport de l’ONU qui mettait en cause 41 Casques bleus, dont 16 Gabonais et 25 Burundais, visés par des accusations d’agressions sexuelles commises en Centrafrique, le Gabon s’est exprimé par la voix de son ministre de la Défense, Étienne Massard Kabinda. « Des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnées de façon appropriée », a-t-il assuré dans un communiqué publié jeudi.

De son côté, le Burundi a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête pour analyser et vérifier le rapport des Nations unies. « S’il y a des cas avérés d’abus sexuels qui impliquent nos soldats, il n’y aura pas d’impunité, la justice va s’appliquer dans ces cas-là », a déclaré le porte-parole adjoint de l’armée burundaise, le major Côme Ndayiragije.

Ces déclarations interviennent à la suite des propos du porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, qui estimait lundi que la balle était désormais dans le camp des pays concernés. « Les Nations unies ont transmis le rapport d’enquête aux deux États membres, y compris les noms des présumés responsables identifiés, et ont réclamé que des poursuites judiciaires appropriées soient engagées », avait-il déclaré lundi après la publication du rapport.

Scandales à répétition chez les Casques bleus

Le Gabon regrette que le rapport de l’ONU « fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine à la malveillance », précise le communiqué du ministre de la Défense.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les Casques bleus sont visés par de telles accusations. Le dernier rapport annuel de l’organisation onusienne recensait au moins 69 cas d’agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, dont la moitié dans deux missions seulement : la Minusca, en place depuis 2014, et la Monusco en République démocratique du Congo. 44 nouvelles accusations viennent rallonger la liste en 2016.

Par Jeune Afrique avec AFP

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