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Le Gabon et la République du Congo pourraient solliciter une aide du FMI en 2017, selon une analyste de Moody’s

Le Gabon et le Congo, deux pays membres de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, pourraient solliciter un appui du Fonds Monétaire International en 2017, a fait savoir Lucie Villa, une des vices présidente et analyste des situations pays au sein de l’Agence de Notation américaine Moody’s.

Ils « font face à des pressions de liquidité, et ne sont pas encore sous un programme avec le FMI », a fait savoir Mme Villa, selon des propos rapportés par Bloomberg.

L’analyste explique que ces deux pays, comme le Mozambique et la Zambie, font face à de sérieux défis de liquidité. Au Gabon et au Congo, la principale source des revenus reste encore le pétrole, et la baisse des prix de cette matière première accentue la pression sur des recettes publiques. Or leurs gouvernements doivent financer des plans d’émergence, les dettes déjà existantes et un déficit public croissant, ajouté à la gestion financière des crises sociales latentes, à la suite des difficiles élections qu’ils ont connues en 2016.

Les pressions de liquidités se sont faites principalement sentir sur le Congo. Ses réserves de recettes fiscales [déposées à la BEAC (Banque Centrale de la CEMAC) et en dollars US dans des banques en Chine] qui étaient de 34% du PIB en 2014, n’en représentaient plus que 23% à la fin 2015. Dans sa note d’analyse souveraine d’octobre 2016 sur le pays, Moody’s indiquait que cela devrait encore descendre entre 2016 et 2017.

Au Gabon, le plan de diversification de l’économie mis en place par le président Ali Bongo, tarde encore à porter des fruits et des perspectives encore incertaines sur les prix du pétrole, font penser que le pays sera contraint une fois de plus comme en 2015, de puiser dans ses réserves fiscales (logées à la BEAC). Cela devrait aider à supporter les coûts d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations qui s’y déroule en ce moment, et aussi de reconstruire la cohésion et les infrastructures sociales, après des élections qui ont divisé le pays l’an dernier.

Au terme d’une rencontre qui s’est tenue à Yaoundé (Cameroun) à la fin 2016, il avait été recommandé aux pays de la CEMAC d’entreprendre des discussions avec le FMI, afin d’obtenir une assistance financière et aborder la question de la mise mise en œuvre des plan d’ajustement de leurs économies. Une recommandation qui est arrivée alors que le Tchad était (et est toujours) sur un programme avec l’institution basée à Washington, sans grand succès.

La conférence de Yaoundé a aussi recommandé que soit développé le marché des capitaux, afin de soutenir les stratégies de développement des pays. Mais l’épargne dans la sous-région reste assez faible, comparée à ses besoins financiers. Par ailleurs, en raison d’une régulation stricte du secteur bancaire, les banques sont sous pression et pourraient ne pas réussir à satisfaire les besoins des financements des Etats.

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