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Dialogue politique : Casimir Oye Mba franchira-t-il le pas ?

Après l’annonce de Jean Pierre Rougou, le numéro 2 de l’Union nationale (UN) décidera-t-il lui aussi de prendre part au dialogue initié par Ali Bongo, sachant qu’il a été le premier à émettre cette idée ?

Casimir Oye Mba franchira-t-il le pas ? Décidera-t-il, comme Jean Pierre Rougou et d’autres (Estelle Ondo, Mike Jocktane, Patrick Eyogo Edzang), d’accepter de discuter avec Ali Bongo ? La question reste posée. Mais ce dont on est sûr, c’est que le numéro 2 de l’UN est favorable à une discussion avec le pouvoir en place, en vue de sortir de la crise actuelle. Cette idée, il a eu à la soumettre à ses compagnons de l’opposition à plusieurs reprises.

Tout commence le 18 septembre 2016 au domicile de Jean Ping. Alors que la coalition avait convié la presse pour exprimer son «étonnement» et son «indignation» à la suite de l’interview accordée par Marie-Madeleine Mborantsuo, le président de la Cour constitutionnelle, à l’hebdomadaire Jeune Afrique quelques jours plus tôt, Casimir Oye Mba avait saisi l’occasion pour appeler au dialogue «entre tous les Gabonais», y compris avec Ali Bongo, dont la victoire à la présidentielle du 27 août 2016 était déjà contestée. Si la commission communication de Jean Ping avait tout fait pour brouiller son appel ce jour-là, en prétextant «un malentendu», Casimir Oye Mba n’avait pas moins tenu à rappeler que «depuis que les hommes sont sur terre, ils n’ont rien inventé d’autre, pour résoudre les conflits qui peuvent surgir entre eux, que de se parler». Il avait notamment mis en garde contre une situation de crise politique «gravissime» qui, selon lui, «met le pays en très grand danger», et le conduit inévitablement «dans le mur».

Plus de deux semaines après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo et les troubles qui s’en sont suivis, Casimir Oye Mba, initialement candidat de l’UN à la présidentielle avant de rallier Jean Ping, avait, en effet, déclaré : «Dans un conflit comme celui que nous vivons, il appartient à celui qui est encore en charge officiellement du destin du Gabon de prendre des initiatives, de mesurer la responsabilité qui est la sienne, face à son pays, face à l’histoire.» Or, l’initiative de ce dialogue avait semblé lui plaire. Le 22 octobre 2016, à l’occasion du conseil national extraordinaire de l’UN, il s’était évertué à dire le bien-fondé de la participation de son parti aux assises d’Angondjé… en vain.

Le 15 novembre 2016, sur RFI, Casimir Oye Mba était revenu à la charge. Cette fois, il avait préconisé qu’une synthétisation des travaux issus du dialogue d’Ali Bongo et de ceux ayant sanctionné les pourparlers de Jean Ping soit faite. Si, là encore certains de ses compagnons l’avaient poliment invité à s’en tenir au «mot d’ordre officiel» de l’UN, rien ne dit qu’aujourd’hui il ne soit prêt à franchir le pas, pour aller «discuter» personnellement avec Ali Bongo. Ce qui reste à voir.

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