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Liberté de la presse : Le Gabon dénonce un classement idéologique et subjectif

Le gouvernement parle d’un rang attribué à notre pays qui ne repose sur aucun fondement.

L’Organisation Reporters sans frontières (RSF) a, dans son dernier classement mondial sur la liberté de la presse, attribué au Gabon la 108e place. Aussitôt le classement rendu public que la réaction des autorités gabonaises ne s’est pas fait attendre.

En réaction, le ministre d’Etat en charge de la Communication a qualifié ce classement à la fois d’«idéologique» et de «subjectif». «Que le Gabon perd huit places, qu’il gagne, pour nous c’est un classement qui nous parait idéologique et subjectif. Il n’est pas du tout objectif parce que nous faisons des efforts dans notre pays et Reporters sans frontières lui-même a écrit dans le détail qu’il n’y a aucun prisonnier au Gabon qui soit détenu pour des questions de liberté de la presse. Aucun journaliste n’est en prison au Gabon, ni poursuivi pour ses écrits», a relevé Alain-Claude Bilie By Nze.

«Reporter sans frontières est simplement dans une démarche idéologique. Ils sont des amis des gens qui ne sont pas d’accord avec nos idées. Par conséquent, nous constatons que ce classement qui pour nous n’est pas du tout logique n’est pas objectif mais idéologique», a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

D’après RSF, sur les 179 pays classés, le Gabon perd huit places et se retrouve au 108e rang. «Le nouveau code de la communication, s’il dépénalise les délits de presse, prévoit des mesures d’encadrement autoritaires concernant non seulement la presse, mais aussi toute la production audiovisuelle, écrite, numérique et cinématographique. D’autre part, la culture d’une presse indépendante n’est pas encore établie. La majorité des publications sont partisanes et l’autocensure extrêmement marquée. Les journalistes qui tentent de faire leur métier de façon équilibrée sont régulièrement ciblés par le gouvernement, les partis politiques ou les hommes d’affaires qui n’hésitent pas à les agresser physiquement», accuse Reporters sans frontières.

A ce tableau peu reluisant peint par l’organisation, s’ajoute les coupures d’internet et les violentes attaques des médias au lendemain de la présidentielle d’août 2016.

Cependant, le Gabon vient en tête du classement en Afrique centrale et occupe le 27e rang africain.

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