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VIH/SIDA : Des chiffres alarmants

La semaine dernière, le Sénat a abrité une rencontre entre le Ministre gabonais de la Santé Léon Nzouba et les parlementaires. Une rencontre durant laquelle la cartographie de la séroprévalence gabonaise a été rendue publique. A voir les données communiquées par l’autorité de tutelle, les chiffres sont alarmants, notamment dans les capitales provinciales et à Libreville, quand on sait que chaque année, 5 000 nouveaux cas sont enregistrés, dont 6 décès quotidien. Au Gabon, pas moins de 63 000 personnes vivent avec le VIH.

La population gabonaise est en danger ? En effet, les campagnes de sensibilisation au port du préservatif, l’abstinence et la fidélité semblent ne pas être efficaces, vu que beaucoup de personnes s’illustrent encore par des comportements à risque. Le recours systématique au préservatif pendant les rapports sexuels, l’abstinence et la fidélité semblent ne pas être ancrés dans la conscience collective. Conséquence : la séroprévalence au Gabon est encore élevée. Et pour preuve, l’enquête du ministère de la Santé, menée en 2010 sur un échantillon de la population âgé entre de 15 et 49 ans, révèle que le taux de séroprévalence était de 7,2% à Libreville.

En 2012, l’Enquête Démographique et de Santé, EDS, soulignait que le taux de prévalence du VIH à 4,1% sur le territoire national. La femme reste la plus vulnérable à cette pandémie. Au cours de cette Enquête Démographique et de Santé, 5 459 femmes âgées de 15 à 49 ans et 5 533 hommes de 15 à 59 ans ont été testés. Les résultats montrent que la prévalence du VIH est deux fois plus élevée chez les femmes, avec un taux de 5,8 % alors que chez les hommes, elle est de 2,2 %. Les résultats sont plus élevés chez les femmes vivant en milieu urbain soit environ 5,9 %, contre celles des zones rurales, 5,3 %. À l’opposé, la prévalence du VIH est plus élevée chez les hommes des zones rurales, 2,7 % que parmi ceux des milieux urbains 2,1 %.

Avec cette nouvelle enquête menée par le Ministère de la Santé, les capitales provinciales les plus touchées ont été classifiées selon leur fort taux de prévalence. En effet, Port-Gentil, la capitale économique du Gabon est la ville la plus touchée avec un taux de prévalence de 8,7%. Ensuite vient Mouila avec 8,1% et Libreville, 7,2%, suivi d’Oyem 6,2%. Lambaréné avec 5,6%, alors que Koula-Moutou arrive en 6e place avec 5,4%, puis Tchibanga, 4,2%, Franceville 3,1% et Makokou 3%. Dont la tranche d’âge la plus touchée est celle des 30 à 34 ans, avec 8,3%. Ensuite celle des 35 ans et plus, 7,2% et celle des 25 à 29 ans, 7,1%. Pour ne citer que ceux-là.

Au sortir de cette rencontre, axée sur la pandémie du sida, le Ministre a présenté quelques actions menées par l’Etat, en vue d’arrêter la propagation de la maladie. Afin d’aider les séropositifs à avoir facilement accès aux antirétroviraux, qui parfois manquent dans les Centres de traitement Ambulatoires. Parmi ces actions, figurent entres autres, la mise en place du comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, la création du fonds national de solidarité thérapeutique et la mise en place des centres de traitement ambulatoire dans les capitales provinciales.

Marielle ILAMBOUANDZI

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