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Gabon : nouvelle crise des poubelles à Libreville

Des immondices qui s’amoncellent sur les trottoirs de Libreville… La capitale gabonaise traverse depuis une semaine sa deuxième crise des poubelles en moins de 6 mois. En cause : la société Averda qui a interrompu le ramassage des ordures, faute de fonds.

Chaque jour, Libreville produit 600 tonnes de déchets. Et c’est donc depuis bientôt une semaine que ces tonnes de déchets non ramassés s’accumulent à travers la capitale gabonaise. Faites le calcul. En quelques jours, on arrive à plusieurs milliers de tonnes d’immondices, transformant la ville en une gigantesque déchetterie à ciel ouvert. Pour les Librevillois, la situation devient intenable et l’air irrespirable. Dans certains quartiers, des habitants ont pris l’initiative de brûler ces tas de sacs poubelle, ce qui ne règle pas pour autant le problème.

La société Averda qui est chargée de ramasser les ordures ménagères a interrompu son activité, expliquant qu’elle n’avait plus les moyens de payer son personnel, ni de mettre du carburant dans ses véhicules.

A l’origine de ce manque de fonds: l’Etat n’aurait pas réglé ses factures depuis 18 mois. La société emploierait 1 000 salariés et dépenserait chaque mois 100 millions de FCFA de carburant.

La société Averda s’est «engagée dans des discussions intensives, depuis quelques semaines, pour résoudre les retards de paiement de nos services de propreté». Mais en attendant un accord, le service ne reprendra pas tant que la note n’aura pas été honorée. Selon des représentants d’Averda, un compromis serait en train de se mettre en place. On attend confirmation.

Deuxième crise en 6 mois

Pour rappel, l’entreprise Averda a été confrontée à une grève de ses employés à la veille de Noël 2016. Mouvement organisé pour réclamer leur salaire, qui depuis ont été versés. Mais la société subit aussi les dégats collatéraux liés aux évènements post-électoraux du mois d’août, qui s’étaient soldés par la perte de plus de 900 bacs à ordure, toujours pas remplacés à ce jour.

Cette première crise avait lourdement impacté le climat alors que le Gabon s’apprêtait à accueillir les participants à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

Récemment une campagne publique baptisée « Journée citoyenne » a été lancée avec comme doctrine « Chaque 1er samedi du mois, chacun peut agir pour améliorer notre cadre de vie ». Les autorités gabonaises auront sans doute à coeur de montrer l’exemple en s’appliquant à elles-mêmes ce vertueux principe.

Isabelle Mourgere

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