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La CPI en mission au Gabon après des accusations de crime contre l’humanité

La Cour pénale internationale (CPI) dépêche à partir ce mardi 20 juin une mission, au Gabon. Trois analystes seront sur place jusqu’à jeudi 22 juin dans le cadre d’un examen préliminaire. Objectif : se faire une meilleure idée de la situation et établir des contacts. Une procédure lancée suite à des dossiers déposés par l’Etat et l’opposition l’an dernier, après la violente crise qui a secoué le pays en août-septembre 2016 après l’élection présidentielle. Chaque camp accuse l’autre de crimes contre l’humanité.

Le dossier du pouvoir rassemble discours, procès-verbaux ou encore plaintes remontant jusqu’à mai 2016. Selon les autorités, Jean Ping et ses partisans préparaient depuis plusieurs mois « un plan pour attiser la haine », « provoquer des violences », voire « inciter à commettre un génocide ».

Les attentes sont nombreuses, il faut que la justice se fasse au nom de la lutte contre l’impunité, que les exactions et les crimes soient reconnus.
Georges Mpaga, président de l’organisation de la société civile ROLBG a déposé un dossier à la CPI contre le pouvoir

Les autorités affirment qu’il existait une opération pour infiltrer la police afin de créer des troubles, écouter des conversations radio et participer à des émeutes en échange d’argent. Des armes auraient été découvertes au QG de Jean Ping.

Des discours de campagne sont également cités dans lesquels l’opposant aurait annoncé qu’en cas de défaite électorale, le Gabon connaîtrait une « instabilité profonde et durable ». Il aurait aussi déclaré qu’aller à la guerre, « c’est une expédition pour se débarrasser des cafards ». Libreville y a vu une référence au génocide rwandais. Jean Ping lui, avait dénoncé un montage.

Il n’y a pas eu de la part d’Ali Bongo et de ses partisans crime ou génocide commis au Gabon.
Le ministre gabonais de la communication Bilie By Nze répond aux accusations de crime contre l’humanité

Ses partisans auraient mené des campagnes de manipulations sur Internet. Pour des raisons juridiques, le dossier déposé par l’opposant est confidentiel. Son avocat, Emmanuel Altit parle de trois mois d’enquête, de dizaines d’attestations recueillies. Il décrit un dossier solide et accablant pour le pouvoir, avec des preuves confondantes, prouvant l’existence d’un crime contre l’humanité. Selon lui, les responsables seraient dans la chaîne de commandement, jusqu’au plus haut niveau.

 

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