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La « diaspora » gabonaise devient un poison contre le pouvoir

Les opposants au régime d’Ali Bongo Ondimba vivant hors du pays communément appelés « la diaspora gabonaise » sont devenus un véritable poison pour les autorités gabonaises notamment lors de leurs déplacements à l’étranger.

L’on a connu les « selfies vidéos » insultants contre le régime. Durant la période préélectorale Tata Huguette (USA), Jonas Moulenda et Lanlaire (France) se sont révélés aux gabonais comment des ventilateurs des nouvelles idées pour la démocratie gabonaise. Cette époque semble être révolue. A la place des « selfies vidéos » les gabonais ont dorénavant doit aux « selies agressions » contre les représentants du régime en visite à l’étranger.

Le mode opératoire de cette nouvelle pratique des gabonais de l’étranger appelés « la diaspora gabonaise » est la même. Organiser une opération commando en prenant le soin de mobiliser un reporter spécialement pour produire le film de l’opération.

Né à Paris au lendemain de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba, le mouvement s’est exporté jusqu’aux Etats-Unis où le chef de l’Etat lui-même a été la cible. « Ali assassin, Ali assassin…Ali is the killer », hurlaient devant son hôtel des gabonais des USA alors que leur président séjournait à New York début juin dans le cadre d’un sommet sur les océans organisé par l’ONU.

Bien protégé par la sécurité américaine, le numéro un gabonais n’a subi aucune agression physique. Son Directeur de cabinet, Martin Boguikouma a eu moins de chance. Le film de son humiliation suivi d’agression a fait le tour du net. D’autres membres de la délégation comme Lee White, Guy Rossatanga et Estelle Ondo ont subi les mêmes scènes de maltraitance.

La dernière victime en date a été le père de la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, donc le beau-père du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba. Monsieur Edouard Valentin, puisque c’est de lui qu’il s’agit a été humilié le week-end écoulé à Paris par une violente agression verbale alors qu’il était attablé sur une terrasse parisienne avec l’ancien ministre délégué à l’Economie forestière, Andrew Crépin Ngwodock.

M. Valentin a été estomaqué par l’irruption d’un groupe de personnes hurlant « Assassins !!! vous venez mangez l’argent du Gabon en France, vous avez tué des gens au Gabon, la CPI vous cherche, arrêtez-les…»

Le vieil homme a juste le temps de relever le regard pour constater ce qui lui arrivait. Il est resté ébahi la bouche barrée par un mouchoir blanc. Son voisin de table lui a été sommé de regarder la caméra pour voir « les gabonais qui vous regardent ». Ses lunettes lui ont été ôtées avant de les poser sur la table. Un des agresseurs a violemment tapé la main sur la table. Son ami lui a vivement recommandé de ne « rien casser ».

L’arrivée de la police a davantage excité les agresseurs très remontés à la fois contre Edouard Valentin et Andrew Crépin Ngwodock. Edouard Valentin parce qu’il est le père de Sylvia Bongo Ondimba mais parce qu’il est le magna des assurances au Gabon. Ngwodock a été malmené pour avoir traité, dans un post sur facebook, la diaspora gabonaise de « mendiant migrant ».

Le nom de Jean Ping n’a pas été prononcé durant l’agression mais dans les réseaux sociaux, les adversaires d’Ali Bongo jubilent. Ils applaudissent ce nouvel acte héroïque des « Panthères » de la liberté. Nom de code de toutes ces personnes qui se chargent de passer un mauvais temps aux autorités gabonaises en séjour à l’étranger.

« Vous nous avez empêché de rêver, nous allons vous empêcher de dormir. Sachez que nous sommes déterminés, nous ne lâcherons rien, vous partirez soient debout, à genoux, ou couchés, la manière dont vous partirez dépendra de vous pas de nous », averti un internaute sur infos kinguelé se réjouissant du traitement infligé à Edouard Valentin et Andrew Crépin Ngwodock.

Le pouvoir condamne naturellement ces violences. Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a même dénoncé la passivité des autorités des pays où les maltraitances publiques contre des dépositaires de l’autorité de l’Etat gabonais se sont produites. L’ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoué est également monté au créneau. Il est lui-même menacé de subir les mêmes dégâts.

Comment stopper cette escalade ? C’est la principale inconnue à ce jour. « Du jamais vu sous Omar Bongo Ondimba », s’est simplement exclamé un jeune philosophe.

Martin Safou

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