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Gabon : Ben Moubamba charge Ping

Le vice-Premier ministre, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat social estime que le candidat malheureux à la dernière présidentielle et ses partisans avaient un plan de violences.

Dans un entretien accordé à la chaîne de radio panafricaine, Africa n°1, Bruno Ben Moubamba n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les auteurs de la crise post-électorale qui vient de secouer la Gabon. Il introduit son propos en ces termes qui captent d’emblée l’attention des auditeurs.

«Vous allez avoir un scoop que je n’ai jamais révélé. Ayant été acteur pendant les présidentielles, pendant les violences, moi-même je sais comment ces violences ont été préparées», déclare-t-il. Comme pour d’avantage faire saliver et tenir son public en haleine, il maintient le suspense.

«Bien sûr, il faut condamner les morts qu’il y a eu, le manque de retenue probablement des forces de défense et de sécurité, mais le monde doit savoir que ces violences ont été préparées également par l’opposition. J’ai eu l’occasion d’en savoir énormément. C’est-à-dire que des jeunes ont été drogués avec du chanvre. On leur a proposé de l’argent».

Acculé par le journaliste qui faisant preuve d’une impertinence débordante veut savoir, le vice-Premier ministre, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat social et du Logement va désigner les auteurs de ce cycle de violences sans nommer le gourou.

«Les grands opposants qui se sont présentés aux élections avaient un plan de violences. Moi-même j’ai failli être associé à cela. Raison pour laquelle je me suis retiré et que je n’ai pas soutenu le candidat unique puisqu’un plan de violences était prévu», révèle-t-il.

Et finit par lâcher le morceau : «Jean Ping et quelques-uns de ses collaborateurs avaient un plan de violences (…) Je ne voulais pas m’associer à ce genre de choses. Si les gens sont morts au Gabon, c’est aussi en partie de la faute de la manipulation d’une certaine opposition qui a laissé penser que ça y est, on allait arriver à cette chose, Ali Bongo allait partir.»

«On pouvait brûler, détruire des édifices alors que ce n’était qu’un sacrifice de générations ou de jeunes parce que les forces de l’ordre ont réagi brutalement. Les responsabilités sont partagées. Moi-même j’aurais pu être manipulé dans un schéma de violences. Sauf que j’ai eu plus de lucidité», conclut-il.

Des accusations qui interviennent au moment où le pays est en attente du rapport de la Cour pénale internationale (CPI) qui vient d’effectuer une mission au Gabon dans le cadre des violences post-électorales de 2016. En France, un juge d’instruction est également saisi de cette affaire. La justice française intervient à la suite d’une plainte d’un franco-gabonais.

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