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Banque publique en faillite : Le coût de la restructuration

Au Gabon, plusieurs banques publiques éprouvent depuis plusieurs mois, des difficultés financières avec des comptes en déséquilibre. Pour redresser les comptes de ces banques, il faut une envelopper de plus de 100 milliards de francs CFA.

Comment recapitaliser Postbank, la Banque Gabonaise de Développement (BGD) et la Banque de l’Habitat du Gabon (BHG) ? Au Gabon, alors que les réflexions autour du redressement des comptes de ces trois banques publiques persistent et que l’argent manque au rendez-vous, des informations diffusées ci et là, mentionnent qu’il faudrait entre 100 et 150 milliards de francs CFA à l’Etat pour venir à bout du problème de ces trois entités sous administration provisoire. Mais où trouver une telle somme alors que l’Etat fait lui-même face à des difficultés de trésorerie pour faire avancer certains projets de développement ?

Pour certains, l’Etat pourrait puiser dans les 642 millions de dollars libérés par le Fonds monétaire international (FMI) pour le financement de son programment de Relance économique (PRE) pour résoudre la crise qui perdure au sein de ces banques. Mais cette possibilité reste tout de même qu’une simple spéculation. S’il est vrai que le ministre de l’Economie, Régis Immongault avait indiqué l’orientation de ces fonds en signifiant que cet argent devrait permettre de résoudre certains problème économiques, la question du financement de ces banques n’a nullement été abordé. Pour les experts, l’option d’une privatisation pourrait permettre de régler une bonne fois pour toute la question. Là aussi, l’Etat est-il prêt à se défaire de ces banques ?
D’autres penchent plutôt pour l’ouverture du capital des banques.

Problème généralisé de liquidités

Qu’il s’agisse de Postbank, de la BGD ou encore BHG, un dénominateur commun les relie : le problème de liquidités. Malgré sa fulgurante introduction dans le Gabon avec un portefeuille client évalué à 400 000 individus, la Postbank n’a pas au fil du temps, optimisé ses comptes et assis une gouvernance rigoureuse. Les malversations et détournements étaient monnaie courante et cette gestion a eu pour conséquence, une faillite de la banque. Désormais, il faut 61 milliards de francs CFA pour financer le plan de redressement. De l’argent que l’Etat n’a pas.

Le parcours de Postbank est aussi de la BGD. Faute d’une gestion optimale, la banque a vu en quelques années son taux de dépôts collectés baisser de 43,5% et celui de crédit de 48,6%. Le Produit Net Bancaire de la banque n’a pas été en reste. Entre 2014 et 2015 par exemple, il a baissé de 60,6% dégradant par ce fait, la rentabilité d’exploitation. Répandu à la banque publique, à la BHG, la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) envisage la fermeture de cette banque.

Michael Moukouangui Moukala

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