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Le PDG d’Ali Bongo se déchire

Le climat semble être très pourri au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir), la formation politique du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, où la direction du parti et certains cadres ne parlent plus le même langage.

Mardi 1er août, le Secrétaire général, Faustin Boukoubi a accordé une interview inhabituelle à la télévision nationale. Le très discret et modéré Faustin Boukoubi a déploré sans langue de bois la sortie médiatique le 28 juillet dernier de cinq cadres du parti sous l’appellation « les amis d’Ali Bongo ».

Faustin Boukoubi a laissé croire que le message dont étaient porteurs ces cadres est révolu au PDG qu’il affirme « gérer ».

« Ils prétendaient s’exprimer en défendant le Président de la République Ali Bongo Ondimba, si le Président de la République lui-même qui nous connais tous, qui connait notre passé, qui connait notre image dans l’opinion et qui sait ce que chacun de nous reflète comme image du régime au sein de l’opinion, si Président de la République lui-même en est satisfait, je ne peux que prendre acte», a lâché M. Boukoubi très agacé.

Ce groupe des cadres du PDG était composé de Pacôme Moubelet Boubeya, Alain Claude Bilié By Nzé et Blaise Louémbé, respectivement ministre des Affaires étrangères, de la communication et de l’égalité des chances. Il y avait également le Secrétaire général du gouvernement, Ali Akbar Onanga Y’Obégué et Simon Ntoutoume Emane, ancien ministre du travail.

Ils ont tiré à boulet rouge contre les anciens cadres du parti passés à l’opposition alors qu’ils étaient les compagnons et amis fidèles de l’ancien président de la République Omar Bongo Ondimba qui a « fabriqué » et « enrichi » ces personnes qui se retournent contre lui et son successeur.

Boukoubi qui gère le PDG depuis le congrès extraordinaire de 2008 dirigé par Omar Bongo Ondimba a dit espéré que cette sortie des cadres ne se révèle pas « contre-productive pour l’image du président qu’ils prétendent défendre ».

Durant l’interview, le patron administratif du parti au pouvoir a longuement pointé un comportement peu orthodoxe de ces cadres dont certains, à son avis, « agissent pour leurs intérêts personnels ».

Lors de leur sortie le 28 juillet dernier, les 5 cadres n’ont pas parlé au nom du PDG leur parti. Ils ont aussi refusé de représenter le Mouvement gabonais des amis d’Ali Bongo Ondimba (MOGABO), un mouvement créé en 2016 alors que le pays vivait une période politique très tendue à cause de l’élection présidentielle qui se profilait à l’horizon.

Pour éviter de fragiliser son parti qui se fissurait, son président, Ali Bongo Ondimba avait décidé de mettre fin à l’existence des courant ni des tendances politiques au sein du parti. Le Mouvement Héritage et modernité (H&M) qui livrait un combat à couteaux tirés avec le MOGABO avait fini par claquer la porte du PDG pour se ranger dans l’opposition radicale.

Sydney IVEMBI

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