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Trump promet «le feu et la fureur» à la Corée du Nord

Ces menaces interviennent alors que, selon le Washington Post, le régime de Pyongyang aurait réussi à miniaturiser suffisamment une bombe nucléaire pour l’embarquer sur l’un de ses missiles intercontinentaux.

Le président américain Donald Trump a menacé mardi soir le régime de Pyongyang en des termes particulièrement forts. La Corée du Nord fera face à une puissance de «feu et une fureur telle que le monde n’en n’a jamais vue» si elle renouvelle ses menaces contre les Etats-Unis, a promis le locataire de la Maison Blanche lors d’une intervention filmée depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il passe des vacances. «La Corée du Nord ferait mieux de ne plus proférer la moindre menace contre les Etats-Unis», a-t-il insisté.

Le ton est sensiblement monté depuis lundi, lorsque Pyongyang a promis de faire payer «un millier de fois» aux Etats-Unis «le prix de leurs crimes». Cette mise au point musclée du président américain intervient le jour où le Washington Post révèle que la Corée du Nord aurait réussi à réduire suffisamment la taille de ses têtes nucléaires pour pouvoir les embarquer sur ses missiles intercontinentaux. Cette capacité marquerait une avancée significative pour le régime de Pyongyang, qui deviendrait ainsi une puissance nucléaire à part entière, souligne le quotidien américain, qui a eu connaissance d’un rapport confidentiel achevé le mois dernier par l’agence américaine de renseignement militaire (DIA).
«Une nouvelle phase»

Pour l’heure, la Corée du Nord a testé plusieurs engins atomiques et a réussi deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux, capables de frapper les États-Unis, mais sa capacité à mettre une bombe atomique sur l’un de ces lanceurs était encore en doute. La communauté du renseignement était en général convaincue que, bien que dix ans se soient écoulés depuis le premier test nucléaire de Pyongyang, en octobre 2006, la Corée du Nord était encore à plusieurs années de savoir maîtriser la miniaturisation d’une arme atomique, qui relève d’un processus complexe. Or, «la communauté du renseignement estime que la Corée du Nord a produit des armes nucléaires qui peuvent être embarquées sur des missiles balistiques, y compris des missiles balistiques intercontinentaux», a conclu le rapport dont un extrait a été lu au quotidien.

Selon le Washington Post, le ministère japonais de la Défense est arrivé aux mêmes conclusions. Dans son livre blanc publié mardi, le ministère japonais de la Défense souligne que le régime nord-coréen a effectué deux essais nucléaires et plus de vingt tirs de missiles expérimentaux depuis l’an dernier et il estime que la menace que représente Pyongyang est entrée «dans une nouvelle phase». «Il est concevable que le programme d’armement nucléaire de la Corée du Nord ait considérablement progressé et il est possible que la Corée du Nord soit d’ores et déjà parvenue à miniaturiser les armes nucléaires et à se doter d’ogives nucléaires», ajoute le ministère dans ce document annuel.
Jusqu’à 60 bombes atomique

Selon un autre rapport officiel américain, le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un disposerait de quelque 60 bombes atomiques, note le quotidien, qui souligne toutefois que nombre d’experts jugent ce chiffre exagéré. En outre, la plupart des spécialistes occidentaux doutent que les missiles nord-coréens soient capables de passer la délicate séquence de «rentrée dans l’atmosphère», une condition essentielle pour délivrer une frappe nucléaire précise. Ils estiment que Pyongyang doit encore régler le problème de la surchauffe des circuits électroniques de l’arme, un véritable défi technologique pour se doter d’une force de frappe crédible.

Le premier tir nord-coréen d’un missile intercontinental est intervenu le jour de la fête nationale américaine, le 4 juillet dernier. Celui effectué à la fin du mois, qui a déclenché de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité de l’Onu contre le régime ermitte, avait relancé les inquiétudes sur la capacité de Pyongyang, détenteur de la bombe nucléaire, à développer un engin capable de toucher le sol américain. Les États-Unis et le Japon tiendront une réunion ministérielle sur les questions de sécurité le 17 août à Washington, alors que les premiers tentent de durcir la pression internationale pour endiguer les ambitions nucléaires de la Corée du Nord. Rex Tillerson a effectué mardi une visite en Thaïlande, une première pour un secrétaire d’Etat américain depuis le coup d’Etat de 2014, afin de tenter de convaincre Bangkok d’isoler Pyongyang.

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