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France-Gabon : enfin la normalisation !

Il fallait que cela vienne, et quel meilleur moment que la Fête nationale du Gabon pour le réaliser ? La normalisation des relations entre l’ancienne puissance coloniale et le Gabon ne pouvait plus attendre, et elle ne peut que réjouir tous ceux pour qui l’indépendance et la souveraineté des pays africains a un véritable sens.

Ainsi qu’il est de tradition, les chefs d’Etat des pays amis s’échangent des messages de vœux à l’occasion de leurs fêtes nationales et c’est tout particulièrement le cas entre la France et tous les pays qu’elle a colonisés, en Afrique tout particulièrement. La Fête nationale, qui commémore le plus souvent l’indépendance, est aussi un moment symbolique où la France marque son respect pour une souveraineté qu’elle avait, en d’autres temps, bafouée.

D’où l’importance toute particulière accordée à Libreville au message adressé par le président français Emmanuel Macron à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba

Dans une lettre en date du 9 Août mais rendue publique à quelques heures du début des festivités marquant le 57e anniversaire de l’accession de l’indépendance du Gabon, Emmanuel Macron a écrit à Ali Bongo, « Monsieur le président », afin de lui transmettre ses vœux ainsi qu’au peuple gabonais.

« Monsieur le Président, A l’occasion de la Fête nationale de la République gabonaise, j’ai le plaisir de vous adresser à vous-même, ainsi qu’à l’ensemble de vos compatriotes, mes sincères félicitations. Je tiens à souligner l’importance que j’attache au dialogue et à la coopération entre nos deux pays sur des sujets d’intérêt commun tels que les changements climatiques ou la paix et la sécurité en Afrique. Je souhaite que nous continuions à travailler à l’approfondissement de notre relation et au renforcement des liens qui unissent si étroitement nos deux pays. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération ». Emmanuel Macron.

Fin de la brouille ?

Ce n’est un secret pour personne que la France avait fortement soutenu le candidat Jean Ping lors de la dernière élection présidentielle d’août 2016, séduite par l’idée d’une alternance et tombant dans le panneau d’un renouveau politique factice -paradoxalement incarné par le gendre et premier commis du défunt Omar Bongo, qui avait réussi à s’attirer le soutien des barons de la « Françafrique », à commencer par Denis Sassou N’Guesso, lui-même persuadé qu’il parviendrait, s’il déboulonnait Ali Bongo, à imposer son propre petit fils, le bien prénommé Omar Dennis Bongo, comme futur successeur d’un Jean Ping sénescent.

Las, les secrets desseins des Barons de la la Françafrique, que ce soit à Paris ou à Brazzaville, n’ont plus court désormais sous l’ère Macron, dont la première qualité est sans doute le pragmatisme. Résultat, il fallait siffler la fin de la partie, et remettre les choses en ordre. Le choix du président gabonais ne revient pas à la France, il revient au peuple gabonais, à travers les institutions dont il s’est doté. Or le résultat des élections présidentielles a été proclamé par le Conseil Constitutionnel gabonais, et les contestations introduites par Jean Ping ont été rejetées dans les formes.

C’est cette mise au point évidente que vient de faire, avec élégance et sans insistance, le président Emmanuel Macron. L’épisode électoral est passé, l’histoire continue, on verra ce que le peuple gabonais choisit dans 4 ans, mais pour l’instant, le résultat ne peut plus être contesté. Ali Bongo est à la tête du Gabon, toutes les contestations venues de l’extérieur sont inopportunes, il faut reprendre, et autant que possible ensemble, la marche en avant.

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