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Développement économique : La coopération sud-sud comme modèle de réussite selon Ali Bongo

A la recherche de nouveaux partenaires économiques alors que les relations avec l’ancienne puissance coloniale, la France, en tout cas pour ce qui est du volet économique sont tendues, Ali Bongo Ondimba invite à se tourner désormais vers un modèle de coopération sud-sud ou intra africain. Un « modèle porteur » selon ses mots.

Dans l’histoire de l’évolution de l’économie gabonaise il y a eu comme acteur principal, à titre de partenaire depuis les indépendances et même bien avant, la France puis le reste des partenaires économiques satellites comme le Japon, la Chine et une frange des pays africains. Si l’évolution de ces partenariats n’a que partiellement permis le développement économique et social du Gabon, au regard du besoin exprimé par les populations et la vulnérabilité au choc extérieur dont souffre encore cette économie, le Président de la République, sans citer un quelconque pays estime qu’il faut aujourd’hui converger vers un nouveau modèle de partenariat, plus « porteur » selon lui : le partenariat sud-sud ou intra-africain.

« Le modèle de coopération sud-sud ou intra-africain est un modèle porteur, dans lequel nous devons investir » a-t-il expliqué à l’occasion de la célébration de l’indépendance Un changement de cap qui traduit la défaillance de l’ancien système de coopération économique du Gabon avec ses partenaires, plus bénéfique aux partenaires notamment à la France qu’au Gabon alors même qu’en plein 21e siècle, le pays cherche encore ses marques de développement. Pourtant, cette dynamique voulue a déjà été insufflée avec l’établissement de nouveaux pôles de partenariats économiques notamment avec le Maroc, la Chine, l’Inde, la Côte d’Ivoire et il y a seulement quelques temps, Cuba au détriment des partenaires classiques comme la France qui se voit progressivement mis à l’écart. Basé sur des secteurs ciblés comme la formation, la santé, la pêche, l’industrie du bois, les minerais, l’agro-alimentaire, le tourisme, le secteur des services,ces partenariats ont le mérite d’être multidirectionnel. Ce qu’Ali Bongo Ondimba veut à tout prix.

Ce modèle de partenariat voulu peut paraître utopique au regard non seulement de la mondialisation et du positionnement des économies africaines mais il pourrait avoir le mérite d’être décomplexé, plus flexible et basé sur un socle réel et non superficiel comme ce fut le cas du partenariat historique entretenu avec les pays d’Europe mais qui au final, n’a abouti à rien de concret en termes de développement. Certes, en tant qu’économie de rente, le Gabon ne peut se payer le luxe d’une telle mesure surtout que la diversification dont il se vante est encore immature, mais « la dépendance du Gabon au pétrole (ne peut indéfiniment être perçue comme) une fatalité » ni même un positionnement absolu. Les perspectives de mutation économique planifiées ces dernières années qui impliquent de passer du cap d’économie agraire à faible revenu à une économie industrialisée consiste certainement à donner à chacun des partenaires, même les plus minimes leur chance dans le challenge de développement de l’émergence tant souhaitée du Gabon.

Michael Moukouangui Moukala

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