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Dispersion de l’«assaut final» : L’indignation du Collectif Gabon Démocratie

Dans une déclaration, le 27 août, le Collectif Gabon Démocratie a donné de la voix suite à la dispersion de marches de partisans de Jean Ping par les forces de l’ordre. Une sortie d’autant plus justifiée que plusieurs activistes ont été interpelés à l’issue de la répression policière du 25 août.

Dépité par la répression policière des manifestations pro Jean Ping à Libreville et l’intérieur du pays, le Collectif Gabon Démocratie a donné de la voix le 27 août. «Ali Bongo Ondimba en perte de vitesse et honni de l’ensemble de ses homologues tentent par tous les moyens de conjurer la colère en ébullition à travers tout le pays depuis près d’un an», a déclaré le Collectif.

Le 25 août, en effet, des marches de partisans de Jean Ping ont été réprimées à Libreville, à Oyem ou encore à Port-Gentil, bastion historique de l’opposition. Qualifiées d’«assaut final», ces manifestations s’inscrivaient dans le cadre de la commémoration pacifique des massacres du 31 août 2016 et consistaient à lancer le coup d’envoi de la résistance à l’oppression. «Mais face à ce mouvement de contestation citoyenne Ali Bongo et ses sbires ont décidé d’arrêter illégalement et violenter les activistes et opposants gabonais», a déploré le Collectif.

Mettant en avant les «antécédents de violence» d’Ali Bongo, le Collectif Gabon Démocratie a interpelé la Communauté internationale, notamment les Eurodéputés ayant constaté l’illégitimité d’Ali Bongo à l’issue de l’élection présidentielle du 27 août 2016. Ceux-ci avaient également réclamé «des sanctions contre les auteurs des violences post-électorales et plus généralement, contre tous ceux bafouant l’Etat de droit au Gabon».

Le Collectif a demandé instamment à la représentation territoriale de l’Union européenne, dans le cadre de cette résolution historique, de «constater par elle-même la négation de l’Etat de droit au Gabon par le pouvoir d’Ali Bongo». Affilié au Conseil gabonais de la résistance (CGR), le Collectif a par ailleurs espéré que des têtes tomberont après la mission à Libreville de la Cour pénale internationale (CPI), en juin dernier.

«Vu l’ampleur des faits en cause, les Gabonais espèrent de très prochaines mises en accusation, particulièrement du commanditaire Ali Bongo. Ce préalable d’une justice pour les victimes, leurs familles ainsi que pour l’ensemble des Gabonais, est nécessaire pour apaiser les tensions», a souligné le Collectif Gabon Démocratie.

24 heures après la dispersion de ces manifestations, certains activistes ont été interpelés à Libreville. Il s’agit notamment d’Hervé Mombo Kinga, très présent sur la toile. Ou encore, Jérémy Tchango et Nicaise Matendet, emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions.

«Ces informations seront ajoutées en complément des violations des Droits de l’Homme contenues dans les différents mémorandums qui ont été adressés aux institutions internationales, parmi lesquelles le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) à Genève», a conclu le Collectif Gabon Démocratie.

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