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Heurts à Libreville autour d’une marche de l’opposition

Les partisans de la Coalition pour la nouvelle République ont riposté aux gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes utilisés par la police, venue les disperser alors qu’ils marchaient en direction de l’aéroport de Libreville.

Alors qu’elle avait appelé à un grand rassemblement de ses partisans, ce 4 septembre, pour clôturer la semaine d’actions citoyennes et la commémoration du premier anniversaire de l’attaque du QG de Jean Ping, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a été empêchée d’organiser son meeting sur l’esplanade du collège N’tchoreré à Libreville. Ayant battu en retraite au QG de son leader dans le quartier des Charbonnages, elle a ensuite entrepris, en fin de journée, une marche en direction de l’aéroport. La manifestation s’est soldée par des affrontements entre les résistants, ainsi qu’ils s’appellent, et les policiers.

Si on ignore jusqu’à présent l’étendue des dégâts occasionnés, des sirènes des sapeurs-pompiers et autres forces de sécurité se sont tout de même fait entendre jusqu’à tard dans la nuit dans les quartiers Charbonnages et Bas de Gué-Gué, dans le deuxième arrondissement de Libreville.

Le meeting n’ayant pas eu lieu, à midi, au collège N’tchoreré comme prévu, ceux des militants qui s’étaient déportés vers le QG des Chabonnages ont dû y attendre jusqu’à 18h pour qu’un leader de la Coalition prononce enfin un mot. Jean Ping ne s’étant pas montré, c’est Frederic Massavala qui a donné l’orientation de cette mobilisation. «L’heure tant attendue a sonné. Partons en direction de l’aéroport», a-t-il indiqué.

Sitôt dit, la foule a pris la direction de l’aéroport, avec en première ligne certains leaders de la CNR tels qu’Alexandre Barro Chambrier, Frederic Massavala, Michel Menga et Michel Mboumi. Au bout d’un kilomètre à peine parcouru, sur la voie express, la police est intervenue. Gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes ont d’abord dispersé la foule, avant que celle-ci ne revienne à la charge avec des projectiles. Mécontents, plusieurs «résistants» ont érigé des barricades sur la voie publique et mis du feu à divers matériaux de fortune. S’en sont suivi des échanges entre manifestants et forces de l’ordre qui ont bien fini par disperser les militants de l’opposition.

Pour rappel, dans son discours du 18 août dernier, Jean Ping avait déclaré ne plus retenir personne dans la perspective de déloger Ali Bongo du pouvoir.

Auteur: Alain Mouanda

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