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Gabon: qui est en prison pour les crimes post-électoraux?

Au Gabon, le Premier ministre Emmanuel Issozé Ngondet a annoncé à la presse mercredi soir 13 septembre que son pays ne souhaite pas ouvrir un nouveau dialogue après celui organisé par le pouvoir entre mars et avril dernier, et qu’il ne veut pas non plus d’une enquête internationale sur les présumés crimes post-électoraux de 2016, mais que ces questions feraient plutôt l’objet d’une loi d’amnistie. Qui pourrait être concerné par cette mesure ? On sait que du millier de personnes arrêtées au plus fort de la crise post-électorale au Gabon, très peu restent en prison aujourd’hui, selon des sources concordantes, mais aucune n’est en mesure de fournir de chiffre précis, même si elles donnent des chiffres qui vont de quelques unités à des dizaines de prisonniers.

Le plus emblématique de ces prisonniers est l’ancien député du Parti démocratique gabonais au pouvoir, Bertrand Zibi Abéghé. Il avait rejoint l’opposition après avoir démissionné spectaculairement du parti et de son poste de député en public et devant son « ami » Ali Bongo médusé, à la veille de la campagne électorale pour la présidentielle de 2016.

Bertrand Zibi a été arrêté en compagnie de centaines de cadres et militants d’opposition dans la nuit du 31 août lorsque le quartier général de Jean Ping est pris d’assaut par les forces d’élite de l’armée gabonaise, il est pratiquement le seul de ce groupe qui est toujours en détention.

La société civile gabonaise cite également le cyber-activiste Landry Washington, arrêté près de deux semaines plus tôt, notamment pour injures au chef de l’Etat, alors qu’il débarquait de l’avion qui l’amenait des Etats-Unis, son pays d’adoption. Elle parle également de trois autres cadres d’opposition arrêtés au cours des derniers mois.

Il n’y a pas de membres de l’opposition en prison…
Jean-Gaspard Ntountoume Ayi, porte-parole de l’opposant Jean Ping

Enfin, certains n’hésitent pas à décompter parmi ceux qui pourraient être concernés par une éventuelle amnistie quelque 15 jeunes sur la trentaine de militants d’opposition arrêtés le mois dernier, à la suite d’une marche de soutien à Jean Ping.

L’opposition, qui ne veut pas entendre parler d’amnistie, refuse de s’exprimer sur ceux qu’elle qualifie d’ « otages » du pouvoir, alors qu’un haut cadre du PDG estime lui que la période post-électorale va de la date de l’élection à la proclamation des résultats définitifs par la Cour suprême. Et d’ajouter qu’elle ne devrait pas concerner ceux qui ont commis de « graves crimes ».

 

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