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RPG : Raymond-Placide Ndong Meyo exclu

Ayant accepté d’entrer dans le gouvernement post-Dialogue sans l’accord de son parti et sans que ce parti n’ait été consulté – «ce qui constitue un cas d’indiscipline notoire et une faute lourde» – le désormais ex-Premier conseiller politique du président du le Rassemblement pour le Gabon (RPG) en a été exclu, mardi dernier, par une décision de la Commission de discipline.

Nommé ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale chargé des Gabonais de l’étranger le gouvernement post-Dialogue, Raymond-Placide Ndong Meyo va devoir faire sans sa formation politique. Il a intégré le deuxième gouvernement Issoze Ngondet, sans prendre l’avis de son parti qui a, pourtant, toujours exigé un ou des postes de ministres titulaires. «Logiquement» été exclu du RPG, le mardi 19 septembre.

Avocat à l’origine, Raymond-Placide Ndong Meyo est entré en politique au tout-début des années 1990 dans le sillage du Père Paul Mba Abessole, alors président du Morena des Bûcherons, une des trois branches du Mouvement de Redressement national (Moréna), qui prit ensuite la dénomination de Rassemblement national des Bûcherons (RNB) en 1992 pour se distinguer des autres branches du Morena, avant de se transformer en Rassemblement pour le Gabon (RPG) lors du divorce d’avec Pierre-André Kombila. De toutes ces péripéties, de toutes ces séparations, le tout nouveau ministre délégué aux Affaires étrangères était resté fidèle au «Père Paul». une fidélité lui ayant valut d’être désigné maire du 5e arrondissement lors de la grande victoire du RNB – un quasi raz-de-marée – sur Libreville aux élections municipales de 1996.

De toutes les batailles depuis 1990

Mais lorsque son parti accepta, après des négociations menées par Pierre Amoughé Mba avec le pouvoir représenté par Paul Toungui, de faire son entrée au gouvernement en 2003, Raymond-Placide Ndong Meyo ne figurait pas sur la liste des «ministrables» du RPG. On lui préféra Vincent Moulengui Boukosso, Pierre Amoughé Mba, Blandine Mbadinga, Francine Méviane et Alain-Claude Bilie-By-Nzé. En a-t-il, lui le laborieux juriste passé par les assurances, tenu dent au président de son parti ? Nul ne le sait. Toujours est-il que son ascension au sein des instances dirigeantes du RPG se poursuivit. D’abord sous-secrétaire national, puis secrétaire national, et président de la délégation du 5e arrondissement, et enfin Premier conseiller politique. Ce qui en faisait la quatrième personnalité du RPG. Depuis l’annonce du retrait prochain de Paul Mba Abessole de la vie politique – un congrès est prévu en 2018 à cet effet – Raymond-Placide Ndong Meyo qui a été de toutes les batailles depuis 1990 faisait partie des deux ou trois favoris pour le poste de président du RPG. Il ne le sera donc plus. Il a choisi de suivre un autre chemin.

Son heure de gloire est arrivée août 2017 ! Raymond-Placide Ndong Meyo est appelé à siéger au gouvernement, à un poste de ministre délégué. Moins d’un mois après cette nomination, il est exclu du parti. Réagissant à cette exclusion qu’il qualifie d’«injustice», car «il n’y avait pas de raison valable de m’exclure», l’ancien élu (local) du 5e arrondissement laisse entendre : «cette exclusion m’a fait beaucoup de mal». Il révèle avoir été entendu par la Commission de discipline du parti au lendemain de sa nomination. Les membres de cette instance avaient estimé, dit-il, que «je ne pouvais être exclu». «C’est lors de la deuxième séance de la Commission à laquelle je n’ai même pas été convié qu’ils m’ont exclu. En fait, ils ont discuté entre eux, et le Père Mba Abessole a imposé la sanction. Cette décision est injuste».

Pas rancunier du tout

Mais, en dépit de cette sanction, Raymond-Placide Ndong Meyo affirme qu’il continuera de se revendiquer des idées de Paul Mba Abessole dont il loue «la grande intelligence» et «la pertinence des idées». «Je continuerai de défendre la tétravalence, cette grande idée de Mba Abessole», a-t-il conclu. Peu après la formation du gouvernement post-Dialogue, un autre parti politique, l’Union nationale (UN), avait exclu un de ses militants, Patrick Eyogo Edzang, pour le même motif. Au finish, seuls Biendi Maganga Moussavou, Carmen Ndaot et Jonathan Ndoutoume Ngome ont reçu le «blanc-seing» de leurs formations politiques respectives, à savoir le PSD, le PDS et DN, sur les six membres de l’opposition présents à la table du Conseil des ministres.

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