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Régies financières : Libreville durcit le ton

Alors que certains syndicats des régies financières déclaraient à l’issue d’une réunion avec le Secrétaire général du ministère du Budget, vendredi 22 septembre, que les négociations avançaient, leurs collègues de la Fédération des Syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa) ont annoncé simultanément le durcissement de la grève à Libreville.

Prenant le contre-pied de leurs collègues qu’ils qualifient de corrompus et d’achetés par le gouvernement, la Fédération des Syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa), mise en place le 18 août 2017, a mobilisé ses troupes le 22 septembre à la Chambre de commerce de Libreville pour appeler à un durcissement de la grève. Un changement de cap épousant l’initiative de leurs camarades de l’Ogooué-Maritime ayant décidé, le weekend dernier, de tout bloquer.

Pour le président de la Fesyrefaa, Yves Boulingue et son porte-parole, Wilfried Mvou-Ossialas, rien n’a bougé depuis le déclenchement de la grève.

Selon eux, en lieu et place des négociations, le gouvernement a choisi la «non-satisfaction de leurs revendications et de créer des frustrations, d’opter pour la négligence et le mépris». «Rien n’a presque bougé depuis le déclenchement de la grève», ont-ils déclaré, dénonçant l’usage de la force par la police, pour les déguerpir de leur piquet de grève devant le ministère des Hydrocarbures et la Primature.

Face à ce bilan négatif, les membres de la Fesyrefaa ont annoncé le durcissement de la grève. S’ils n’ont pas donné des précisions sur la nouvelle stratégie du mouvement, il est clair qu’ils devraient désormais opter pour le blocage total de tous les services dont ils ont la charge. Ce durcissement est une réponse «à l’incompétence des personnes en charge de leur dossier». «Si on ne nous a pas payé, ce n’est pas parce qu’on a manqué de l’argent. La crise est entretenue par ceux qui ont la responsabilité de régler les problèmes», a déclaré Mvou-Ossialas.

«Savent-ils seulement qu’en plus des primes non payées, il y a des agents sortis des écoles et qui sont non affectés, qu’il y a des retraités abandonnés ?», a interrogé le porte-parole de la Fesyrefaa, dénonçant au passage les intimidations dont ils sont régulièrement victimes.

En réclamant désormais le retour des fonds communs, les agents des régies financières revendiquent le paiement des arriérés de primes, ainsi que un bonus 1 et deux bonus 2.

Au cours de cette assemblée générale, cette fédération, présentée comme un mouvement radical des régies financières, s’est dotée d’une Charte de bonne conduite signée par les responsables de plusieurs syndicats issus des douanes, des hydrocarbures, du trésor, des impôts et des administrations assimilées.

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