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Violences postélectorales : Le dossier Bertrand Zibi en instruction

L’ancien député démissionnaire de Bolossoville a été entendu, lundi 25 septembre, par le juge d’instruction. La date de son procès reste inconnue à ce jour.

Plus d’un an après sa mise en détention préventive à la prison centrale de Libreville, le procès de Bertrand Zibi Abeghe n’est pas encore à l’ordre du jour, comme certains l’avaient annoncé sur les réseaux sociaux le week-end écoulé. Sa libération, même provisoire, l’est encore moins. Les deux dernières demandes introduites par ses avocats avaient été rejetées par le juge d’instruction en fin 2016. Or, c’est face à ce juge que l’ancien député PDG démissionnaire a été présenté lundi 25 septembre. Une première depuis son arrestation, le 31 août 2016.

Au palais de justice de Libreville, il s’est agi pour le juge d’instruction d’ouvrir véritablement la phase d’enquête durant laquelle il rassemblera les preuves devant lui permettre de déterminer si les différentes crimes et délits imputés à Bertrand Zibi sont réellement constitués, explique un jeune avocat.

«La loi, et précisément l’article 117 du code de procédure pénale, impartit au juge d’instruction un délai maximum de douze mois pour détenir un inculpé dans le cadre de l’instruction. Toutefois, cette même loi permet que ce délai soit prolongé pour la même durée, pour permettre au juge de poursuivre ces actes d’instruction en toute légalité, comme c’est le cas ce matin pour l’affaire Bertrand Zibi Abeghe. Le procès ne pourra intervenir qu’après l’accomplissement de tous les actes utiles ou nécessaires à la manifestation de la vérité», précise un magistrat joint au téléphone. Comme quoi, ce n’est pas demain que l’ancien élu passera en jugement. Certains veulent pourtant y croire, et rappellent que la clôture du dossier devant le juge d’instruction pour un éventuel procès peut intervenir avant le terme du délai de douze mois.

Aux côtés de Jean Ping, tout au long de la campagne électorale comptant pour la présidentielle d’août 2016, Bertrand Zibi Abeghe était présenté comme une sorte de «grand-frère» pour les jeunes des mapanes, qu’il avait réussi à convaincre de soutenir le candidat de l’opposition. Arrêté au plus fort des émeutes ayant suivi l’annonce des résultats de cette élection, l’ancien député de Bollossoville est soupçonné, entre autres, de trouble à l’ordre public, non-assistance à personne en danger, association de malfaiteurs et détention illégale d’arme à feu.

Certains, au sein de l’opposition, le considèrent comme un prisonnier politique, quand d’autres soupçonnent Ali Bongo de se venger après l’humiliation subie le 23 juillet 2016. Ce jour-là, Bertrand Zibi Abeghe avait annoncé à Ali Bongo son départ du PDG, au terme de son discours de bienvenue au président de la République, alors en tournée dans son district. L’ancien élu avait vivement critiqué le premier septennat d’Ali Bongo.

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